2 août 2008

Christophe Wargny dans Le Monde diplomatique

Christophe Wargny, qu'on connaît bien à Louviers du temps où il s'intéressait à l'autogestion municipale (« Louviers sur la route de l'autogestion ») vient d'écrire un long article dans le Monde diplomatique. Après ses années passées auprès du président Aristide (qui a bien mal tourné) il revient d'un voyage récent en Haïti et dresse le portrait d'une île et de ses îliens toujours à la recherche d'une certaine stabilité et de la sortie de la pauvreté.
Haïti est un des pays les plus pauvres du monde. Avec ses 28 000 km2 et ses montagnes, l'île compte à peine 10 millions d'habitants dont plus de deux millions à Port-au-Prince. Christophe Wargny explique bien pourquoi la moitié de la population n'a pas d'emploi et pourquoi l'économie dépend de l'importante diaspora qui, chaque mois, alimente financièrement les familles restées au pays.

Nathalie Menigon en liberté conditionnelle

Action directe. L'assassinat de Georges Besse et du général Audran. Ménigon, Rouillan, Cipriani, Aubron…action directe et les dérives de l'extrême Gauche violente. Condamnés à des années de prison, les militants d'Action directe retrouvent un à un la libérté. Joëlle Aubron est décédée des suites d'un cancer, Jean-Marc Rouillan et Nathalie Menigon bénéficiaient d'une semi-libération depuis 2007. Ils ont trouvé un emploi (donc un employeur) et après plus de vingt ans passés en prison, le régime de la libération conditionnelle leur a été accordé. Autrement dit, ils ne dormiront plus en détention. La justice, dans un pays démocratique, est ainsi faite qu'elle permet à tout détenu (du moins nous l'espérons) de travailler à un projet de sortie même lointaine.

Les militants d'Action directe, comme ceux des brigades rouges italiennes ou de la Fraction armée rouge allemande, adeptes de la violence et de l'assassinat, étaient les militants d'une cause perdue d'avance. Ils légitimaient leur violence en accusant une violence d'Etat plus sournoise qui s'incarnait, selon eux, dans le chômage, la pauvreté, l'injustice sociale ou les inégalités de situations ou de chances. Le chômage existe toujours, les inégalités de chances et de situations également. Il n'y a pourtant qu'une voie pour en venir à bout : le combat démocratique qui passe par le militantisme de conviction, par les élections au suffrage universel et par l'association des citoyens aux différents processus. Ce système n'est, certes, pas parfait. Comme disait Churchill, « La démocratie, c'est le pire des systèmes mais il n'y en a pas de meilleur. »

Je suis certain que des voix vont s'élever pour protester contre ces libérations conditionnelles. Le parquet (qui représente le ministère de la Justice) ne s'y est pas opposé. Les contraintes imposées à Nathalie Ménigon (malade) et Jean-Marc Rouillan sont sévères. Ils ne peuvent sortir de leur département de résidence, ne peuvent ni commenter ni écrire sur leurs actes passés, ce qui interdit la publication de tout ouvrage signé de leur nom. Ils doivent continuer de dédommager leurs victimes…

Il est une question, une vraie, qui ne cesse de tarauder ceux qui aspirent au changement, à l'égalité des chances, à la fin d'un monde qui accorde des millions d'euros aux patrons qui échouent. La fin d'un monde qui permet à Jérôme Kerviel de jouer 4,5 milliards d'euros sur le compte de la banque qui l'emploie. La fin d'un monde dans lequel les salariés sont des variables d'ajustement au service du capital ou des fonds de pension.
La question : comment changer ce monde qui accepte 800 millions d'affamés, le réchauffement de la planète et les milliards dépensés dans les armements et les guerres ? La réponse : chacun, à son niveau, dans l'engagement altruiste et désintéressé, doit apporter sa pierre ici et maintenant. Donnons un visage à l'utopie.

« Les racines ont des feuilles » par Pascal Cribier



Je vous ai parlé récemment, de l'exposition mise en place à l'espace Electra de la rue Récamier à Paris par Pascal Cribier, architecte, jardinier-paysagiste. EDF met à disposition de certains artistes-créateurs un lieu unique à Paris où ils peuvent montrer au public le produit de leur travail et de leurs meilleures réalisations.

Pascal Cribier, d'origine lovérienne où il a toujours sa famille, est devenu un nom. A l'espace Electra, il présente certaines de ses réalisations parmi les plus emblématiques. Il y est dit que tout a vraiment démarré pour lui en 1990 avec la rénovation du jardin des Tuileries. Ensuite, tout s'est enchaîné : l'Amérique, son jardin normand, le projet Catenom, le jardin de Méry-sur-Oise, etc. Les images reflètent un vrai sens de l'espace, un vrai amour des arbres, des plantes, une vraie complicité entre le climat, le soleil, l'eau, la terre, les couleurs. On imagine aussi combien les nécessité écologiques pèsent sur ses choix. Protéger la ressource, économiser l'eau, la recycler, protéger les insectes, toute cette faune qui caractérise (en France) le climat tempéré. « C'est à toutes les échelles que l'analyse de Pascal Cribier s'est matérialisée : d'un balcon à un lagon, d'un potager à une prairie. »

Au premier étage de l'espace Electra c'est le choc. Puisque les racines ont des feuilles, il faut les voir ces racines. Systèmes racinaires de charmes, de noyer, de bouleau, saules de marais…posés à même le sol et interdits à la photographie. Les photos que nous présentons sont extraites du journal distribué aux visiteurs et elles sont dues à Pascal Cribier lui-même et Laurent Lecat.

Exposition : Espace EDF Electra, entrée libre dans l'univers d'un jardinier, exposition jusqu'au 28 septembre 2008, tous les jours de 12 à 19 heures sauf les lundis et les jours fériés. 6 rue Récamier, Paris, 7e, métro Sèvres Baylones. Tel 01 53 63 23 45

1 août 2008

Il faut maintenir la pression sur la Chine

Après avoir été catégorique, le responsable de la communication du gouvernement chinois lâche du lest. Face aux milliers de protestations et à l'émotion suscitée dans le monde après que des sites Internet ont été rendus inaccessibles lors des pré-Jeux olympiques de Pékin, les journalistes internautes peuvent à nouveau avoir accès à des sites « interdits ».
Depuis cinq ans, le site de « Reporters sans frontières » avait disparu de la toile, il est de nouveau partiellement accessible depuis aujourd'hui. Il en ira de même — espérons-le — pour celui d'Amnesty International et ceux de plusieurs journaux allemands. (1) Ce changement d'attitude démontre qu'il faut maintenir la pression sur la Chine et que d'une manière générale, c'est l'action qui fait bouger les pouvoirs, qu'il s'agisse de celui des dictateurs de pays immenses ou de celui des roitelets de province.

Puisqu'on est dans le sport, restons-y. Il ne se passe pas un jour sans qu'un sportif (athlète, cycliste, fleurettiste, etc) ne soit déclaré positif à telle ou telle substance. Un champion italien vient de se faire épingler. Il est évident que les contrôles inopinés opérés lors des jeux apporteront leur lot de surprises désagréables. Dans ce domaine également, la pression ne doit pas se relâcher car il s'agit d'une course à l'échalote permanente : nouveaux produits dopants soi-disant indécelables contre chercheurs et autres scientifiques à l'affût. Les Jeux olympiques de la propreté ont lieu tous les jours et pas tous les quatre ans.

(1) Notons, au passage que ni Angela Merkel, ni Gordon Brown, premiers ministres allemand et britannique ne seront présents à la cérémonie d'ouverture des JO chinois.

30 juillet 2008

Le maire de Rouen respecte les lois !


En passant rue du Bec à Rouen, nous avons eu l'œil attiré par ce panneau qui indique que la rue est placée sous vidéosurveillance. La mention permettant de contrôler l'usage des images y est expressément indiquée : nom, téléphone, adresse. Le maire de Louviers devrait s'inspirer de cet exemple et se mettre en conformité avec la loi.

Sport et éthique ne font pas forcément bon ménage

J'ignore comment on dit journaliste en Chinois-mandarin mais je sais de quels droits on dispose quand on est un journaliste français. Des lois protègent une liberté encadrée par des règles relatives à l'honneur, la considération, la vie privée, le droit à l'image, le confidentiel défense, la propagation de fausses nouvelles. Dans l'ensemble, la presse est libre en France et les journalistes aussi. A eux d'avoir le courage d'utiliser cette liberté de penser et de dire.

En Chine, dictature communiste, la presse n'est pas libre. On vient d'apprendre avec une grande surprise (feinte ?) que les milliers de journalistes présents à l'occasion des Jeux Olympiques ne pourraient pas avoir accès à certains sites Internet jugés subversifs par les autorités chinoises. Le site d'Amnesty International, celui de la BBC, d'autres sites, en Allemagne et ailleurs dans le monde, ne pourront pas être consultés ! On savait que les citoyens chinois pouvaient aller en prison ou voir leur accès Internet supprimé après des contrôles tâtillons exercés par les services de police. Les Jeux Olympiques de Pékin vont donc ressortir de l'extraordinaire !

La pollution y sera exceptionnelle, le dopage érigé en secret d'état, la liberté de la presse circonvenue, et tout cela pour faire plaisir aux dirigeants d'un pays d'1,4 milliard d'habitants qui s'est réveillé depuis déjà de nombreuses années sur le plan économique et qui va courir après une pluie de médailles d'or. Quand le CIO a choisi Pékin, il avait connaissance de tout cela. Il est démontré, une fois de plus, que sport et éthique ne font pas forcément bon ménage.

Précision : Adidas qui faisait fabriquer ses chaussures en Chine depuis des années a décidé de délocaliser et de gagner l'Indonésie où les coûts de fabrication seraient trois fois moins élevés ! De quoi faire rêver Bernard Tapie !

Une vision très sélective du patrimoine : Notre-Dame et le Marité

Nous avons eu précédemment l’occasion de nous interroger ici même sur la nature et les raisons de l’engouement que porte Franck Martin, président de la Communauté d’agglomération « Seine Eure » et maire de Louviers à l’ancien terre-neuvier « Marité ». Nous n’y reviendrons donc pas. En revanche, la lecture de La Dépêche, datée du 24 juillet 2008, nous apprend que depuis 2006, la CASE s’est engagée à hauteur de 48 000 Euros dans le sauvetage de ce voilier dont le moins qu’on puisse dire est qu’il est en train de se transformer en galère.

Rappelons que pendant toute cette période, Franck Martin, maire de Louviers, n’avait pas, ni à l’Agglomération ni à la municipalité, le moindre euro disponible à investir dans les travaux de première urgence pour la mise hors d’eau de l’église Notre-Dame qui continue, encore aujourd’hui, à être inondée dès que survient la moindre pluie. C’est ce qu’a déclaré Mme Ghislaine Baudet, son adjointe à l’urbanisme, lors de la conférence sur le patrimoine lovérien qu’elle donna le samedi 12 janvier 2008 devant la Société d’Études de Louviers.

On voit donc ainsi que la vision du maire de louviers, président de l’Agglomération, en matière de patrimoine à préserver est extrêmement sélective. Elle ne relève en définitive non pas de l’intérêt général dicté par les responsabilités que lui imposent ses fonctions, mais de son bon plaisir, ce que nous avions compris depuis fort longtemps et que nous n’avons cessé de dénoncer depuis des mois.

Cette attitude devrait faire réfléchir les animateurs des associations qui, cédant aux implorations et aux discours pontifiants du maire appelant les citoyens à s’unir et à œuvrer ensemble pour le sauvetage de l’église Notre-Dame, se sont constituées au cours des derniers mois pour mobiliser les personnes et les fonds autour de cette belle cause. Nous ne doutons pas un seul instant de l’honnêteté et de la sincérité de leurs responsables.
Mais, savent-ils vraiment que Franck Martin, qui n’a pas le moindre argent public à mettre pour la sauvegarde du fleuron du patrimoine historique local, en a trouvé sans difficultés apparentes pour voler au secours du Marité, un patrimoine, certes intéressant et respectable, mais qui n’est pas le nôtre ?
Reynald Harlaut

29 juillet 2008

Les couillons, comptons-nous !

Bernard Tapie peut dormir sur ses deux oreilles. Christine Lagarde, ministre de l'Economie a renoncé à faire appel de la décision de la commission d'arbitrage qui a accordé 285 millions d'euros à l'homme d'affaires et des affaires (soit 400 millions avec les intérêts et l'indemnité pour préjudice moral) dans le procès l'opposant au CDR, l'organisme d'Etat chargé d'assurer l'apurement des comptes de l'ex-Crédit Lyonnais. D'après ses propres estimations, une fois « tout payé » à l'Etat, Bernard Tapie devrait toucher pour assurer son train de vie entre 30 et 50 millions d'euros. A vingt millions d'euros près…Un autre monde !

Ce qu'il faut retenir de cette conclusion c'est l'appui qu'a apporté Nicolas Sarkozy à Bernard Tapie alors que Christine Lagarde affirme sans broncher qu'il s'agit de solder « les années fric de Mitterrand. » Elle qui avait la capacité de remettre en cause une décision que nombre de magistrats et d'avocats jugent toublante. Il est vrai que Tapie a été ministre de la Ville grâce à Pierre Bérégovoy (ou plutôt François Mitterrand) qui le trouvait efficace contre Jean-Marie Le Pen. Un gouailleur contre un brailleur. Mais Tapie a ensuite été embarqué dans l'affaire VA-OM et ce match truqué lui a valu quelques mois de prison ferme. Sans compter les rachats d'entreprises mourantes que Tapie a fini d'achever en se payant sur la bête.

Tapie a choisi Nicolas Sarkozy bien avant les présidentielles. Lorsqu'il était ministre de l'Economie, l'actuel président de la République a aidé, autant qu'il le pouvait, tapie à sortir la tête de l'eau. Cela valait bien un soutien à l'élection présidentielle même si Tapie n'était plus ce qu'il était. Pour un ancien membre du PRG, ancien ministre de François Mitterrand et ancien adversaire de Michel Rocard aux européennes, la conversion à la « Sarkozye » valait bien un beau plat de lentilles. Il lui permettra de couler des jours tranquilles à bord de son futur yacht qu'il nommera Phocéa pour réveiller les bons souvenirs. Les couillons, comptons-nous !

Entre deux et quatre médailles aux JO pour les athlètes

Au lendemain des championnats de France d'athlétisme, Bernard Amsalem, président de la fédération, a pronostiqué entre deux et quatre médailles pour les athlètes français lors des JO de Pékin. Les médailles — c'est là toute la question — peuvent-elles résumer une politique qui, par définition, doit s'analyser sur le temps et vers l'avenir.
Bernard Amsalem prévoit des médailles pour Diniz le marcheur, Baala, le coureur de 1500 mètres et, si tout va bien, pour Mesnil à la perche et le relais homme 4X100 mètres. Le reste relèverait de la bonne surprise.
Notre ami président a également affirmé que parmi les 35 athlètes sélectionnés en individuel, tous avaient satisfait au suivi médical longitudinal et se trouvaient, par conséquent, en règle avec les lois fédérales. « Seuls trois ou quatre athlètes (dont il n'a pas donné les noms) n'ont pas satisfait à ces lois fédérales » a-t-il précisé. Concernant le bilan sportif des trois journées de compétition à Albi, Franck Chevallier (DTN) et Bernard Amsalem ont jugé que les Français étaient sur la bonne voie.
« On est sur le chemin décrit par le DTN », a souligné le président de la FFA. « On est en phase ascendante. Si on continue comme ça, on arrivera à Pékin avec des athlètes en pleine possession de leurs moyens ». Même Ladji Doucouré (?)

28 juillet 2008

Pierre Mendès France et les jeux de Berlin

A quelques jours du début des jeux olympiques de Pékin, le site SportVox sort un papier fort documenté et très intéressant sur les comportements des gouvernements et des élus quelques mois avant les jeux olympiques de Berlin en 1936.
On peut lire : « En France, la polémique sur les Jeux prend de l’envergure assez tardivement, du moins plusieurs mois après la controverse qui a cours outre-Atlantique. Elle prend forme au sein de trois secteurs particuliers de la société : le politique, le sportif et l’opinion publique, dont le révélateur prédominant est la presse.
Au niveau politique, la campagne contre la manifestation olympique est, dans un premier temps, le fait de l’opposition de gauche. Le 17 décembre 1935, le député socialiste Jean Longuet est le premier à faire entendre sa voix. Il propose devant l’Assemblée un amendement demandant la suppression de la subvention allouée à la participation de l’équipe nationale, ainsi que le refus de concourir dans la capitale du Reich. Son réquisitoire est virulent, mais il n’est finalement pas suivi par la Chambre. Pour autant, cette intervention lance indubitablement le débat au sein de l’hexagone. En mai 1936, la victoire électorale du Front Populaire pose à nouveau sur le devant de la scène la question de la participation. L’arrivée au pouvoir d’une coalition de gauche, fondamentalement opposée à l’hitlérisme, relance les espoirs des détracteurs des Jeux nazis. Pourtant, il apparaît que le gouvernement de Léon Blum est à la fois passif et indécis dans cette affaire, et adopte une position que l’on peut qualifier d’intermédiaire. Soucieux de préserver ses alliés, en particulier les communistes (qui mènent une campagne caustique contre les Jeux allemands et militent dans le même temps pour l’olympiade populaire de Barcelone), ainsi que ses ennemis de droite (qui ont entre leurs mains les clés du mouvement sportif et sont donc majoritairement en faveur de la participation), il propose un projet de loi, qui ressemble à un compromis de circonstance: « Le gouvernement n’a pas fait opposition à la participation de la France aux Jeux olympiques. Et il a autorisé notre pays à participer aux Jeux populaires de Barcelone. En conséquence, deux projets de loi seront déposés par ses soins sur le bureau de la Chambre, l’un demandant le vote d’un crédit d’un million pour les Jeux de Berlin, l’autre de six cent mille francs pour les Jeux de Barcelone».
Il semble que le Front Populaire souhaite contenter tout le monde, en permettant d’un côté au mouvement sportif français d’être présent en Allemagne, alors que dans le même temps les partisans des Jeux catalans se voient octroyer une aide financière (retranchée à la subvention initialement prévue pour Berlin) leur permettant de dépêcher une délégation en Espagne. Le débat parlementaire a lieu le 9 juillet, et prend la forme d’une joute de pure forme. Le gouvernement, représenté par le sous-secrétaire d’État aux loisirs et aux sports Léo Lagrange, reste hors de la polémique. Le député communiste Florimond Bonte défend les couleurs des opposants aux Jeux, auquel répond le radical François Piétri, qui milite pour le principe d’une décision prise au nom de l’apolitisme. Au final, les crédits sont votés sans surprise à une écrasante majorité, par 521 voix à 1. Seul un jeune élu radical, Pierre Mendès France, s’exprime contre. Les communistes, de leur côté, s’abstiennent, voulant éviter de voir la motion concernant les crédits barcelonais être bloquée. »

Un seul élu de l'Assemblée nationale a donc voté contre les crédits en faveur de la participation de la France aux jeux olympiques de Berlin : l'élu de la circonscription de Louviers, le jeune Pierre Mendès France. En 1936, ceux qui le voulaient avaient lu « Mein Kampf ». Dans les discours d'Hitler, la disparition, donc la destruction, des juifs d'Europe n'était pas cachée. On savait que l'Allemagne réarmait. On savait aussi que la dictature nazie ne laissait aucune place pour la contestation et l'existence de partis d'opposition. Il est remarquable que Pierre Mendès France ait assumé en solitaire une position digne que l'histoire future si proche et si douloureuse pour la France allait consacrer.

La Chine de 2008 n'est pas l'Allemagne de 1936. Il s'agit pourtant bien d'une dictature, sans démocratie représentative, sans opposition structurée puisque les opposants y sont arrêtés, jetés en prison, voire assassinés. Le CIO, en accordant les Jeux Olympiques 2008 à la Chine, a reconnu l'importance économique grandissante de ce pays. Se trouvera-t-il un Pierre Mendès France pour faire primer la morale sur l'économie et la soumission au marché ?

27 juillet 2008

L'Iran sera-t-il attaqué par Israël ou les Etats-Unis ?

Qui d'Israël ou des Etats-Unis va frapper les sites « nucléaires » de l'Iran ? C'est le constat effrayant qu'il faut faire après avoir vu un documentaire sur « La chaine Histoire » consacré à ce sujet d'actualité. Alors que le président Iranien annonce que son pays a procédé à l'installation de 6000 centrifugeuses (ce qui implique qu'il est capable de produire une quantité suffisante d'uranium pour faire une bombe) on sait maintenant de façon quasi certaine que les aviations militaires d'Israël ou celles des USA interviendront avant le processus ultime de fabrication de la bombe.

Bernard Kouchner, lors d'un grand jury RTL-le Figaro, avait prononcé le mot de « guerre » au sujet de l'Iran sans que les observateurs y croient vraiment. Et pourtant. Les forces américaines stationnées en Irak, en Turquie, en Afghanistan, dans tous les pays entourant l'Iran sont évidemment en état d'alerte permanent. L'aviation israélienne est capable d'intervenir très rapidement et de frapper (avec un arsenal nucléaire ciblé) les défenses les plus fortifiées et les plus cachées dans les profondeurs du sol iranien. S'il joue sa survie, l'Etat d'Israël n'hésitera pas un seul instant.

Evidemment, si un tel bombardement devait avoir lieu, on serait aux portes de la 3e guerre mondiale. Il semble maintenant acquis que l'Iran se situe dans la phase intermédiaire critique. Ce pays menace, fait du chantage puis la joue plus cool, dans l'attente de la possession de la bombe atomique. Une fois celle-ci acquise, l'Iran sera, de son point de vue, inattaquable.
Quid du sort d'Israël dont le président Ahmadinejad appelle chaque jour à la destruction ? Quid de la volonté israélienne d'intervenir avant « qu'il ne soit trop tard » selon les renseignements des services secrets de ce pays et ceux des Américains ? Quid de l'attitude du président Bush et des militaires américains avant l'élection présidentielle de novembre 2008 ? On sait ce qui se passe en Irak…

La France, l'Europe, les Français et les Européens ne doivent pas penser qu'un conflit potentiel au proche et au moyen orient serait sans incidence sur notre pays et l'Union européenne. Le prix du pétrole exploserait, les communications maritimes dans un secteur géographique sensible seraient chamboulées, les armées même de notre pays et d'autres pays européens devraient sans doute être mêlées au conflit. Tout cela relève, aujourd'hui, de la fiction.

Ne nous mettons pourtant pas la tête dans le sable. Sachons que la folie des intégristes peut conduire au pire puisqu'ils luttent pour un paradis qui n'existe pas sur notre terre. Et des intégristes, on en trouve en Iran et aussi aux Etats-Unis…

Vidéosurveillance : l'information du public répond à des critères précis

Les petits panonceaux apposés à l'entrée de la ville de Louviers ne peuvent suffire pour que la municipalité soit en conformité avec les textes relatifs à l'information du public. Un décret de 1995 précise les conditions générales de cette nécessité démocratique mais le décret 2006-929 du 28 juillet 2006 va plus loin encore. Nous le publions ci-dessous afin que les Lovériens, les visiteurs et le maire sachent bien que nous serons extrêmement vigilants sur le respect des textes entourant le système de vidéosurveillance.

Article 13-1
Créé par Décret n°2006-929 du 28 juillet 2006 - art. 3 JORF 29 juillet 2006
I. - L’information sur l’existence d’un système fixe de vidéosurveillance filmant la voie publique est apportée au moyen de panonceaux comportant un pictogramme représentant une caméra.

II. - L’information sur l’existence d’un système de vidéosurveillance dans les lieux et établissements ouverts au public est apportée au moyen d’affiches ou de panonceaux. Afin de garantir une information claire et permanente des personnes filmées ou susceptibles de l’être, le format, le nombre et la localisation des affiches ou panonceaux sont adaptés à la situation des lieux et établissements.
Ces affiches ou panonceaux indiquent le nom ou la qualité et le numéro de téléphone du responsable auprès duquel toute personne intéressée peut s’adresser pour faire valoir le droit d’accès prévu au V de l’article 10 de la loi du 21 janvier 1995 susvisée, lorsque l’importance des lieux et établissements concernés et la multiplicité des intervenants rendent difficile l’identification de ce responsable.

S'agissant du quartier des Acacias, il est bien évident que la multiplicité des intervenants (policiers municipaux et police nationale) ne permet pas aux habitants d'identifier le responsable chargé du contrôle des écrans et des enregistrements. Le maire devra donc se conformer à l'arrêté de juillet 2006.