31 mai 2008

Denis Szalkowski propose deux séances de formation aux militants socialistes et sympathisants

Denis szalkowski propose deux séances de formation gratuite - et à titre bénévole - à tous les militants et sympathisants socialistes (sans exclusive) de l’Eure sur les outils de recherche et de veille techno les samedi 7 et 14 juin à l’école Louis Pergaud de Saint-Pierre-des-Fleurs dans les locaux de Saint-Pierre Informatique (au dessus de la bilbiothèque) de 14 h 30 à 18 heures. Nous disposons de 9 postes informatique. La salle peut contenir, au total, 18 personnes. Les deux séances sont parfaitement indépendantes. J’en ferai d’autres, évidemment, en fonction de l’intérêt que vous y porterez. Je crois que nous devons nous préparer dans ce domaine en fonction des futures échéances qui s’annoncent. Je pense à 2012 et aussi aux régionales et aux européennes qui arrivent. Pour l’inscription, passez-moi un coup de fil au 02 32 67 79 52 ou au 06 70 37 31 91. Nous devons tous, à chacun de nos petits niveaux, passer à la vitesse supérieure.

Au menu :
*utilisation avancée de Firefox et installation de modules complémentaires
*panorama des moteurs et outils de recherche
*utilisation avancée des moteurs
*utilisation des agrégateurs de flux Rss
*création d’un système d’alerte sur l’information locale ou sur des mots clés
*les sites majeurs de la blogosphère de la gauche française

J’ai pensé à d’autres thèmes tels que :
*l’utilisation avancée de la messagerie et mise en place d’un anti-spam
*la sécurisation de votre poste informatique
*mettre en place un blog militant : aspects techniques et juridiques
*référencer un blog

Faites-moi part de l’intérêt que vous portez à ces sujets ou à d’autres par vos commentaires.
Denis Szalkowski
Secrétaire de section PS de Brionne

30 mai 2008

Noël Forgeard mis en examen

Notre photo : Fontaine de Marcel Duchamp. Cette œuvre de 1917 est décisive pour l'avenir de l'art contemporain.
Ça lui pendait au nez. Le juge d'instruction qui a mis en examen Noël Forgeard, ancien président d'EADS, pour délit d'initié, l'a tout de même laissé en liberté. M. Forgeard ne fréquentera pas le quartier VIP de la prison de la Santé à Paris et c'est tant mieux pour lui. Pensons tout de même aux jeunes délinquants ou aux délinquants récidivistes qui, eux, se retrouvent vite fait derrière les barreaux, certains pour de vraies raisons, d'autres pour avoir eu la malchance d'être victime d'une loi sur la récidive ou (et) pour avoir eu celle d'être issu d'un milieu social défavorisé. Un médecin de grand renom à Louviers (et ancien maire) avait coutume de dire : « il aura le choix entre une névrose ou la délinquance ».
Noël Forgeard n'est pas issu d'un milieu dit défavorisé. Il a visiblement choisi l'appât du gain même si la présomption d'innocence doit lui profiter. Il parait que chez EADS c'est la trouille généralisée. Tous ceux qui étaient au courant des problèmes de fils électriques et de non compatibilité de logiciels entre l'Allemagne et la France entraînant des retards pour l'A 380 et la chute prévisible des cours de bourse (et qui ont vendu leurs stocks options avant cette dernière) ont du souci à se faire.
Cet argent trop vite et trop mal gagné n'est, après tout, que le produit du travail des milliers de salariés (cadres, employés, ouvriers, agents de maîtrise) qui font la richesse des entreprises. Le temps n'est pas encore venu où l'on pourra se passer de mains et de matière grise. Tout le monde ne s'appelle pas Marcel Duchamp. L'A 380 n'est pas un ready made (1).
(1) Magnifique émission sur France 5 jeudi soir avec « Visite au musée. »

Quelques informations culturelles et politiques

Le mardi 3 juin, pour son traditionnel spectacle de fin d'année, la chorale d'adultes et l'atelier vocal de l'Ecole municipale de Musique Maurice Duruflé de Louviers ont choisi de vous emmener cette année en Italie, choix inspiré par le jumelage de Louviers avec la ville italienne de San Vito Dei Normanni.
Rendez-vous à 20 heures, à Louviers, au Moulin. Sous la direction de Lydia Morvan-Vincent, accompagnés de musiciens, les chanteurs visiteront, en solo, en duo, en quatuor, en groupe d'atelier, ou la chorale au grand complet, le répertoire italien allant de l'opéra à la variété et de la Renaissance au XXe siècle.
Au programme, entre autres : Monteverdi (El mio martyr), Josquin des Prés (El grillo), Donato (Chi dirà mai ch'in donna sia fermezza), Mozart (Deh Vieni non tardar extrait des Noces de Figaro), Gastoldi (L'Innamorato), Verdi (choeur des esclaves tiré de Nabucco), Rossini (Le fameux Duo des chats), la chanson napolitaine (O sole mio), Angelo Branduardi (Bal en fa dièse mineur), etc...
Venez nombreux. L'entrée est gratuite, mais le nombre des places étant limité par la capacité de la salle, il est impératif de réserver dès à présent en téléphonant à l'Ecole de musique au :
02 32 50 65 58.

Samedi 31 mai à Evreux à 10 heures, assemblée générale statutaire de l'Union des maires et des élus de l'Eure.

Dimanche 1er juin à Paris : préparation du congrès du Parti socialiste, rassemblement national du pôle des reconstructeurs (Emmanuelli, Montebourg, Hamon, Fabius etc.)

Lundi 2 juin, assemblée générale constitutive de l'association rassemblant des candidats et des bénévoles qui ont fait la campagne de « Pour Louviers, gagnons ensemble ».

Lundi 9 juin : réunion de la section du PS de Louviers en présence d'Yves Léonard, premier secrétaire fédéral, qui fait la tournée des sections pour mieux les connaître et mieux connaître les problèmes locaux.

Les résultats du vote de la section de Louviers sur la déclaration de principes et les nouveaux statuts (qui n'ont pas mobilisé la foule des militants ce jeudi soir) sont les suivants: Votants: 18, Exprimés: 18. Déclaration de principes : Pour, 9, Contre, 4, Abstention, 5.
Modifications des statuts: Pour, 7, Contre, 2, Abstention, 9.

photo : Consalvo Carelli : société italienne sur la baie de Naples

La légion d'honneur pour Jean-Louis Destans


Le 13 juin prochain à Evreux, à 18 heures, à l'Hôtel du département, Martin Hirsch, Haut commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté, remettra les insignes de chevalier de la Légion d'honneur à Jean-Louis Destans, président du conseil général de l'Eure.
La Légion d'Honneur est un ordre prestigieux. Il existe pour récompenser les Français et les étrangers aussi qui ont agi dans leur domaine avec honneur et exemplarité. Des sportifs, des acteurs, des scientifiques, des politiques aussi, reçoivent la Légion d'honneur après des exploits ou une carrière effectuée au service de l'intérêt général.
Jean-Louis Destans, diplomate de formation, homme politique persévérant, actif, animé de convictions fortes, sera récompensé pour une carrière qui est loin d'être terminée. Réélu confortablement président du conseil général en mars dernier, il deviendra peut-être (sans doute ?) sénateur de l'Eure au mois de septembre lors du prochain renouvellement du tiers de la Haute assemblée. Façon pour lui de recueillir le fruit d'une action accomplie au niveau du conseil général mais aussi dans les cantons et les communes où le conseil général existe maintenant gràce à lui et aide à la réalisation des projets.

La colère d'Elisabeth Badinter

Elisabeth Badinter, écrivain, défend la cause des femmes et de la femme depuis des décennies. Apprenant qu'un tribunal lillois avait donné raison à un mari de confession musulmane qui demandait l'annulation de son mariage pour cause de non virginité de son épouse découverte au cours de la nuit de noces, Mme Badinter s'est déclarée ulcérée et a fait part de la honte qu'elle éprouve à l'égard d'un tribunal français, en France, en 2008. Elle a même avancé l'idée que nombre de jeunes femmes musulmanes (certaines viennent spécialement du Maghreb en France aujourd'hui pour cette raison) se feront opérer pour retrouver leur virginité. Et une chance de se marier avec des époux traditionnalistes voire intégristes.
S'appuyant sur un article du code civil, le tribunal lillois a cassé le mariage, redonné sa liberté au mari mais rendu une jeune femme « coupable » à sa famille. La présidente de l'association « ni putes ni soumises » est montée au créneau pour dénoncer ce jugement sexiste et s'étonner qu'un tribunal du pays des droits de l'homme se saisisse de cette plainte, la déclare recevable, et finalement s'occupe de la sexualité des femmes, une affaire strictement privée.
La bronca qui s'élève dans le pays contre cette décision ne sera jamais assez forte. Peut-on évoquer un éventuel appel quand on sait que la vie future éventuelle de l'épouse deviendrait…un chemin de croix ? Attention, cependant, de ne pas tomber dans le piège que nous tend ce jugement. N'accablons donc pas les musulmans de France. Dans leur immense majorité, ces millions de Français vivent leur religion et leur sexualité dans le respect de la personne humaine et dans le secret des habitations où personne ne devrait pouvoir pénétrer.

29 mai 2008

Bataille pour l'uranium au Niger

Jean-Charles, pour faire suite à ton article sur la dernière réunion de conseil municipal et sur le vote d'une subvention de 4000 Euros aux Amis de Timia, en raison de la situation qui devient chaque jour davantage préoccupante au Niger où la rébellion touarègue s'intensifie sur fond de concurrence franco-chinoise, la dernière livraison du Monde Diplomatique (N°651 - Juin 2008) contient en page 16 un important article d'une journaliste se nommant Anna Bednik dont le titre est : Bataille pour l'uranium au Niger. J'invite toutes les personnes intéressées par le sujet et inquiètes du futur des habitants de Timia à lire cet article.
Elles pourront mieux comprendre les causes de cette rébellion, ses enjeux alors que sont accordées par le gouvernement de Niamey aux sociétés françaises (AREVA) et chinoises de nouvelles concessions couvrant des surfaces considérables. Elles apprendront comment sont chassées sans ménagement les populations touarègues ainsi spoliées de leurs territoires historiques, sans dédommagement, sans redistribution des richesses créées où à venir, et sans aucun souci de santé publique, les déchets radioactifs provenant de l'exploitation minière étant stockés sans aucune précaution. Pas de quoi être fier !
Reynald Harlaut

Quel commentaire publier ?

Je vais faire court. Certains commentaires à mes textes sont signés, d'autres sont anonymes. C'est le jeu. Je publie les commentaires signés évidemment et les commentaires anonymes quand ils répondent à une question ou en posent. Ou quand ils font preuve d'humeur ou d'humour.
Je ne publie pas les commentaires diffamatoires ou comportant des mots blessants. J'ai reçu, ce jour, un commentaire anonyme suite à la publication de mes comptes de campagne. L'auteur s'y livre à un procès d'intention nauséabond et affirme des faits sans aucune preuve si ce n'est la publication d'une photo légendée qui ne dit rien d'autre que ce qu'elle a à dire. Nos comptes, nos pièces, nos preuves, nos…commentaires, ont été adressés à la commission des comptes de campagne. Les commissaires feront leurs remarques (s'il y en a) et nous y répondrons. Pas besoin de délateur ou de mauvais esprit pour cela.

Les 35 heures flinguées par Xavier Bertrand

Ainsi, Sarkozy ment. Alors qu'il affirme sur RTL que la durée légale du temps de travail demeure 35 heures, Xavier Bertrand, son ministre du travail, détricote les lois Aubry (il ne restait plus que les manches du pull-over) pour affirmer que, bientôt, la durée du travail des salariés serait négociée par branche ou mieux (pour lui) par entreprise. Le capital temps sera calculé en jours, en mois, à l'année. La CGT et la CFDT font les gros yeux et assurent qu'elles ont été trompées. Thibault et Chérèque se sont fait abuser. Est-ce si étonnant que cela ?
Les 35 heures ont été une mesure emblématique du gouvernement Jospin. C'était un signal fort adressé aux salariés mais aussi aux patrons pour que l'organisation du travail soit rationalisée de telle sorte que le volume d'heures « gagnées » puisse être offert à des chômeurs, des jeunes sans emploi ou des seniors désirant poursuivre leur carrière professionnelle. C'était aussi un symbole démontrant que le temps libéré pouvait être consacré à sa famille, sa maison, ses amis, ses passions, ses hobbies. Une manière de réorganiser sa vie professionnelle et familiale.
Les lois Aubry, comme leur nom l'indique, étaient des lois donc un texte qui s'imposait et n'alla pas sans poser des problèmes à l'hôpital, par exemple, ou dans les entreprises petites et moyennes. D'ailleurs, une flexibilité adaptée à ces entreprises fut sauvegardée. Le principe des lois Aubry était que l'Etat compensait (avec quelques milliards d'euros) certaines charges et que la productivité devait augmenter en plus des créations d'emplois. Grosso modo, les entreprises ne devaient pas être perdantes, les salariés non plus.
Mais le défaut majeur des 35 heures est qu'elles ont abouti à un blocage des salaires. Pendant plusieurs années, les patrons ont pris le prétexte des 35 heures (payées 39 comme on disait) pour ne pas procéder aux augmentations que l'inflation et un meilleur rendement justifiaient. Ségolène Royal ne disait pas autre chose quand elle assurait que les 35 heures étaient une bonne loi mais que tout n'était pas positif…notamment par manque de souplesse.
Demain, avec Sarkozy-Bertrand il n'y aura ni souplesse ni flexibilité. Il y aura un paquet d'heures annuel payé sur la base définie dans les branches ou les entreprises qui déclenchera les heures supplémentaires payées à combien ? 10 % pour combien d'heures, 130, 160, 180 ? Mais la base acceptée pourra être supérieure à 35 heures. On fera comme on l'entend. C'est la fin d'un grand espoir contre lequel la droite et le patronat (Parisot Triomphe au MEDEF) luttent depuis des années.
Le Parti socialiste doit réagir. Fortement. Il ne doit pas avoir honte d'une loi qui, affirment certains, a coûté la victoire à la Gauche aux présidentielles. Les 35 heures ont servi de base idéologique à Sarkozy pour assurer que la Gauche est contre le travail, contre l'effort, contre le mérite, contre l'entreprise, pour les chômeurs, ces « fainéants » qui ne cherchent pas d'emploi. Si la droite occupe majoritairement le terrain idéologique, c'est parce que les forces de gauche ont manqué de conviction pour défendre leurs valeurs et les catégories sociales les moins privilégiées. On doit en tirer la leçon pour dès ce soir, lors du vote en section sur la nouvelle déclaration de principes du Parti socialiste, adresser un message aux dirigeants du PS pour qu'ils n'écoutent pas les sirènes centristes. Qui chantent aussi contre les 35 heures. Enfin n'oublions jamais que parfois « c'est la loi qui libère et la liberté qui opprime. » Quant au libéralisme…

28 mai 2008

A bicyclette…

Bravo ! Félicitations ! Le maire de Louviers et son adjoint aux travaux ont fait le tour du propriétaire, vendredi dernier, à bicyclette. Je ne peux que les encourager à poursuivre dans cette voie. Je rappelle que lors de mes distributions dans les communes pendant la campagne cantonale de Louviers sud, j'étais au guidon d'un Peugeot mixte. Sa propulsion nécessitait un bon coup de pédale et une bonne forme physique.
Durant cette campagne, le conseiller général sortant a préféré utiliser sa Peugeot de fonction. Il est vrai qu'il était souvent accompagné et que le directeur de communication des services municipaux ainsi que la journaliste municipale ne sont pas forcément des adeptes de la petite reine. Encore bravo !

Des caméras pour contrôler les policiers !

Il fallait y penser. Parmi les arguments avancés par le maire pour justifier l'installation de caméras dans le quartier des Acacias, il en est un auquel personne n'avait songé. Quand il y aura interpellation ou contrôle d'identité, on saura si les policiers ont respecté la loi ! Autrement dit, les caméras vont servir aussi à contrôler le comportement de la police ! Ça c'est très fort.
Mais une question se pose : pourquoi payer des policiers municipaux d'un côté et acheter des caméras pour contrôler leur attitude face au public de l'autre surtout quand les contrôles visuels sont effectués par les policiers eux-mêmes ? Maître Ubu n'eût pas manqué de qualifier cette situation d'absurde. Ne nous en privons pas.

Je ne citerai pas mes sources !

Georges Pérec aurait adoré. Alors que la cantatrice, le récitant et l'orchestre s'en donnaient à cœur joie sur la scène du Grand Forum, quatre de mes amis (dont leurs deux enfants) savaient qu'il pleuvait des cordes à Louviers ce mardi soir. Le ciel noir et l'étanchéité défaillante de la toiture (sous garantie décennale ?) avaient décidé d'imposer un goutte à goutte non médicalisé à des parents qui n'en pouvaient mais puisqu'ils n'avaient pas pris leur parapluie. L'eussent-ils eu en main qu'ils ne l'auraient pas ouvert. Le Grand Forum n'est pas la tribune VIP de Roland Garros tout de même ! Ils ont dû rester sagement assis sur leur siège numéroté et attendre la fin de l'orage ou la fin du spectacle.
Mes amis ont eu le temps de me préciser, avant d'aller se sécher, qu'ils étaient ravis du choix de Jacques Falguières, directeur de la Scène nationale Evreux-Louviers. Sans mettre en cause un seul instant la mise en scène de Christine Dormoy et encore moins la compagnie le Grain ou l'ensemble 2E2M (musique contemporaine) de « Cantatrix Sopranica L. » la petite forme choisie par JF a fait que le spectacle a été court et le supplice liquide assez bref. Ils lui en savent gré, d'autant plus que le conseil municipal lundi a voté une subvention à la Scène nationale qui devrait lui permettre de programmer d'autres spectacles par des temps meilleurs.
Dans les projets du maire figure la restauration des toitures des salles de cinéma. Il faudra y ajouter celle du grand Forum et chercher la responsabilité de la fuite d'eau. Architecture complexe ? Réalisation de couverture défaillante ? Chantier trop rapidement exécuté ?
Pour ma part, je ne citerai évidemment pas…mes sources.

27 mai 2008

Le salaire des patrons a augmenté de 58 % en 2007

Le journal l'Expansion publie les augmentations de salaires des vingt patrons les mieux et les plus payés de France. Quand on ajoute salaires, stock options, et autres bagatelles, on constate qu'en 2007, la plupart des patrons des grandes sociétés (celles du CAC 40 par exemple) ont vu leur salaire grimper de 58 % ! Quels salariés, employés, ouvriers, cadres moyens ou supérieurs, hommes et femmes confondus peuvent en dire autant ? Le pouvoir d'achat des patrons est incommensurable. Ces messieurs, car il s'agit souvent de messieurs, justifient ces salaires mirobolants eu égard « à leurs responsabilités » et à leurs « stratégies » de développement. Tout de même. On parle de millions d'euros ! On évoque une augmentation de 2312 % pour le patron de Vallourec ! Quelle stratégie peut bien justifier une augmentation pareille ?
Il parait que la lutte des classes c'est ringard. Il parait que le marxisme, c'est vieillot. Il parait que le socialisme est à jeter aux oubliettes. Il parait que la mondialisation, le marché, le profit, c'est supermoderne. Il parait aussi que les patrons appliquent à la lettre le fameux : « travailler plus pour gagner plus ». Pour eux, il ne s'agit ni des 35 heures, ni d'heures supplémentaires. Quand un patron travaille plus, c'est qu'il a plus d'idées que les autres et qu'il est capable de les imposer. Quand ils échouent (cela arrive…) ils s'en vont quand même les poches pleines. (Noël Forgeard).
Exemple anecdotique vu à la télé sur France 3 : M. Ceyrac, 95 ans, ancien président du CNPF, occupe gratuitement une belle maison bourgeoise dans la banlieue de Paris et chaque mois, il reçoit de l'argent dans une enveloppe comme complément de retraite. La vie est belle. N'est-elle pas ?
Le journaliste de l'Expansion a de l'humour : « Attention, écrit-il, certains des chiffres révélés peuvent heurter la sensibilité d'un public non-averti. » Comme nous n'étions pas averti, nous en sommes effectivement tout renversé. Il est où le malaise ?

Cela abîme l'instrument et cela ne fait pas de musique

Notre photo : Lors de l'assemblée générale des Amis de Timia en 2006. Michel Bellevin, le président de l'association, fait le maximum pour aider les habitants du village nigérien. (photo JCH)
La réunion de conseil municipal de ce lundi a été tranquille. Le vote des subventions aux associations n'éveille jamais de colère subite. La droite s'est abstenue « parce qu'elle n'a pas participé à la commission qui a attribué le montant des subventions ». Elle n'a pas oublié d'indiquer au passage que l'attribution des subventions était soit technique soit politique. C'est le droit le plus strict d'une municipalité d'accorder, par exemple, 4000 euros aux Amis de Timia puisque cette commune nigérienne, jumelée avec Louviers, se trouve dans une situation humanitaire catastrophique due à la rébellion touareg, d'une part, et aux maux endémiques que sont les maladies, la sous-nutrition…Les Amis de Timia de Louviers ne peuvent même plus rendre visite à leurs amis africains, le gouvernement de l'état nigérien n'octroyant plus de laisser-passer. Il est possible d'envoyer de l'argent et de communiquer par téléphone satellitaire. Le contact est donc maintenu.

Deux sujets ont animé les débats
Premier sujet : le vote de la convention entre la ville et l'Etat et concernant la vidéosurveillance a permis à Christian Renoncourt de rappeler notre opposition à ce système. Trois points essentiels : primo, la liberté individuelle est en jeu. Et puis Quatre caméras posées ici ont un effet coup de balai bien connu qui chasse l'éventuelle délinquance ailleurs où on pose de nouvelles caméras jusqu'au prochain quartier et ainsi de suite. Secundo, l'effet préventif est relatif tandis que l'effet repressif est nul. Les Anglais viennent de publier un bilan économique et politique accablant. Autrement dit, la vidéosurveillance urbaine à Louviers ne sert à rien. Tertio, l'argent mis dans ces outils pourrait être avantageusement utilisé pour embaucher des médiateurs sociaux. Nos deux élus présents ont voté contre la convention, la droite et les élus de la majorité martiniste pour voté pour. Cette promiscuité sur ce sujet est symbolique.
Second sujet : la subvention à la Scène nationale d'Evreux. Christian Renoncourt a souligné l'excellent travail réalisé par la Scène nationale auprès des établissements scolaires mais il a regretté que le montant de la subvention ne permette pas d'engager à Louviers une action culturelle plus diversifiée. Nos élus se sont abstenus puisqu'il y a plus de bonnes choses que de mauvaises. La droite a voté contre, fidèle à une forme d'obscurantisme qui la caractérise.
Profitons de l'occasion pour indiquer à M. Hébert que les socialistes de la section de Louviers, quel qu'ait été leur choix lors des dernières élections municipales et cantonales (une infime minorité était pour l'union avec Franck Martin) sont tous sincères et fidèles aux valeurs essentielles qui permettent de se dire de gauche. Tendre la main aux socialistes sincères, comme le propose M. Hébert, en espérant tordre le bras à ceux qu'on voudrait écarter du champ politique, c'est comme p…dans un violon. Cela abîme l'instrument et cela ne fait pas de musique.

26 mai 2008

Un vrai cauchemar…

Au Parti socialiste, qu'est-ce qu'on aime se faire mal ! Laurent Fabius a bien raison : le débat entre Ségolène Royal et Bertrand Delanoë sur le libéralisme est « surréaliste ». Pas à la mode d'André Breton, plutôt à la mode grotesque. Plus libéral que moi tu meurs ! Entendons-nous bien, pas le libéralisme économique : le libéralisme politique. Qui vient de loin, qui vient des lumières, qui est la démocratie vivante. Dit-on.

Les deux candidats (parmi d'autres) au poste de premier secrétaire du PS s'invectivent sur la définition du libéralisme au moment même où Sarkozy et Fillon baissent encore dans les sondages. On avait, parait-il, la droite la plus bête d'Europe ou du monde, aurait-on une gauche encore plus bête ? Est-il besoin de sacraliser un mot (libéralisme) qui, dans l'esprit de tous et des gens de gauche en particulier, sent le profit, la performance, le délit d'initié, les stocks options, la bourse qui monte et qui baisse, la spéculation, l'enrichissement personnel à tout va…

Parlons-en à Noël Forgeard, ancien président d'EADS qui vient d'être convoqué à la brigade financière de Paris dans le cadre de l'enquête sur les délits d'initiés qui auraient permis à M. Forgeard et à ses enfants d'empocher des sommes rondelettes en millions d'euros. Et M. Forgeard a été remercié par EADS après avoir signé une clause de non concurrence estimée à plus de huit millions d'euros ! Il est fort ce Forgeard ! Rien ne prouve d'ailleurs qu'il y ait délit d'initié. Ils ont réalisé leurs stocks options, par hasard, quelques temps avant l'annonce des retards du A 380. Le hasard fait bien les choses chez les riches. Non ?

Et on connait la suite des enquêtes pour éventuels délits d'initiés : classement sans suite, faute de procédure, non lieu, peine de principe… Et si on allait faire un tour dans les tribunaux correctionnels de France qui, chaque jour, jugent des délinquants pour trois francs six sous et qui, s'ils récidivent prennent de la prison ferme ! Rachida au secours ! C'est un conte de Noël… Forgeard ! C'est un cauchemar !

Revenons à nos camarades socialistes. Qu'ils continuent comme cela et il en sera plié de 2012 ! Finalement, Sarkozy a raison : il n'y a pas d'opposition. Heureusement, la presse est là pour nous narrer avec volupté les débats entre Bertrand et Ségolène, sans oublier les 17 députés socialistes (de tous les courants) qui ont annoncé qu'ils allaient voter en faveur de la réforme institutionnelle. De 17 aujourd'hui, parions qu'ils passeront à 28 puis à 33 puis Sarko aura les trois cinquièmes du congrès et il sera tout content.
Quant à Alain Marlaix, il concocte un redécoupage des circonscriptions pour tenir compte des nouveaux éléments démographiques. Formé à l'école de Charles Pasqua dont il a conservé la paire de ciseaux, on peut s'attendre à un projet qui tiendra compte, surtout, des intérêts de la majorité actuelle.

Camarades socialistes, nous allons bientôt voter pour ou contre la nouvelle déclaration de principes du PS. De révolutionnaire, on est passé à réformiste. Certains ont sauté des étapes et en sont déjà à libéral. Ségolène veut 700 000 adhérents au PS ? Qu'elle fasse attention, il pourrait n'en rester que 70 000… Et cela, ce serait un vrai cauchemar.

La jubilation des enfants de Laurent Cantet

La palme d'or ! Il fallait voir les visages épanouis des enfants noirs, blancs, jaunes, des producteurs, des distributeurs, du réalisateur Laurent Cantet quand Sean Penn, le président du jury du 61e festival de Cannes a annoncé qu'à l'unanimité, ce dernier avait décidé d'attribuer la palme d'or à « Entre les murs », un film ô combien actuel.
Les rapports d'une classe et de leur professeur sont le thème de base du film. On peut imaginer que la poésie, l'humour, le désespoir et aussi la foi en l'avenir ont composé le monde de Laurent Cantet qui s'est inspiré, soyons honnête, d'un livre sorti récemment. Ces rapports entre maître et élèves sont analysés et disséqués depuis que le monde est monde. La transmission du savoir est une des valeurs les plus fondamentales d'une société démocratique. Il importe évidemment que les enseignants soient disponibles, curieux, ouverts au monde et que leurs connaissances théoriques indispensables se mêlent à une affinité j'allais dire naturelle avec les enfants. Enfants des champs, enfants des villes, enfants bourgeois, enfants des quartiers, Zone d'éducation prioritaire, une classe d'âge au bac, la formation tout au long de la vie…Le vrai enseignant fait le pari que jamais, jamais rien n'est perdu. Qu'il n'existe pas de déterminisme social ou, pire, biologique, qui empêcherait tel ou telle enfant de progresser dans le savoir et dans sa relation aux autres.
Le jury de Cannes avait prévenu, notamment Sean Penn, que la Palme d'or irait à un film inscrit dans la société. Avec des questions de société. Il a considéré que le cinéma, art majeur s'il en est, doit apporter sa pierre aux interrogations qui tarabustent les gouvernants, les enseignants, les élèves et évidemment, leurs parents. M. Darcos, Mme Albanel (présente dans la salle) ont dû apprécier que la palme d'or du meilleur acteur masculin ait été attribuée à un acteur espagnol interprétant Che Guevara et que cet acteur lui ait dédié sa palme.
Quant à Catherine Deneuve et Clint Eastwood, leur prix spécial récompense une vie consacrée au cinéma, devant la caméra pour l'une et devant-derrière pour l'autre. Des grands.

25 mai 2008

Hervé Morin complice des mauvais coups portés à l'emploi dans l'Eure

On me reproche souvent, même des amis chers, de trop m'intéresser aux évènements purement locaux et pas assez à ceux qui se déroulent même à deux pas de chez moi. Vernon est à deux pas de chez moi. Le LRBA (le Laboratoire de recherches balistiques et aérodynamiques) de Vernon est donc aussi à deux pas de chez moi. Et il s'y passe des choses pas vraiment réjouissantes. le LRBA c'est 440 emplois dont la plupart sont très qualifiés. Dans le cadre du rédéploiement (c'est le mot usité) des activités militaires, de nombreux emplois du LRBA sont menacés, certains de disparition, d'autres de mutations en Bretagne notamment.
« Fort de plus de 50 années d'expérience, lit-on sur le site Internet du LRBA, le Laboratoire de Recherches Balistiques et Aérodynamiques (LRBA) est un Centre d'Expertise Technique de la Délégation Générale pour l'Armement, qui réunit aujourd'hui des experts techniques pour tout ce qui concerne les missiles, les systèmes spatiaux militaires et la navigation. Ses activités s'exercent dans des domaines techniques variés qui recouvrent l'ensemble des compétences mises en jeu pour la conception d'un système à base de missile. »
Le rôle de ce laboratoire dans le système global des moyens de défense du pays n'est donc plus à démontrer. Lors d'un débat parlementaire récent, François Loncle, député de l'Eure (seul député de gauche du département) a confirmé les menaces pesant sur l'emploi du LRBA. Jean-Michel Boucheron, membre de la commission de la défense, député d'Ile et Vilaine lui a emboîté le pas en confirmant l'arrivée en Bretagne de 150 techniciens vernonnais. Les élus vernonnais dont le tout nouveau maire de gauche (socialiste) Philippe N'Guyen Than, sont bien sûr inquiets de ces mesures. Elles vont porter un mauvais coup à l'emploi en général et à la vie économique de sa ville en particulier.
Le pire est que le ministre de la Défense n'est autre qu'Hervé Morin, un autre élu de l'Eure, qui semble se soucier comme d'une guigne de l'avenir du LRBA ou plutôt, il assume totalement la responsabilité de l'avenir d'un outil haut de gamme qui à terme va perdre sa substance vitale. Hervé Morin (Nouveau Centre) appartient à la majorité présidentielle. Dans son domaine, il ne fait pas l'unanimité surtout après ses bourdes concernant le Rafale. Dans l'Eure, il doit être su qu'un ministre du gouvernement Fillon est plus que complice des mauvais coups portés à l'emploi et à la richesse collective.