23 mai 2008

L'homme qui aimait les enfants

La cérémonie d'Adieu à Jean-Pierre Quéméner s'est déroulée cet après-midi au Moulin en présence d'une foule d'amis. Nous avons pensé très fort à Pierre, son père, Jacqueline, son épouse, ses enfants et ses frère et sœurs ainsi que tous ses neveux et nièces avec un clin d'œil pour Christophe qui marche allègrement sur les traces de son oncle. Nous avons pensé avec Danièle et Anita aux heures merveilleuses, forcément merveilleuses, de notre insouciante jeunesse et de notre classe de 6e qui, décidément, a perdu au fil des ans, des garçons et des filles, qu'un fil secret reliait en une profonde amitié. Les copains d'avant.
Des paroles de réconfort, des musiques qu'aimait Jean-Pierre, des larmes qui coulaient, des souvenirs qui émergeaient de la classe, de l'enseignant, de l'animateur, du dirigeant sportif, du membre de la SED, tout ce qui faisait le charme d'un homme qui, sous une apparente bonhommie, cachait un trésor de sollicitude. Jean-Pierre, et cela a été bien dit, a consacré sa vie aux enfants, aux siens, à ceux des autres, à ceux qui les aiment et à ceux qui les aident à se tenir droit dans leur corps et dans leur esprit.
En prévision de ce court récit j'avais pris en photo les enfants qui, la veille, participaient au rallye du patrimoine imaginé par Jean-Pierre. Cette photo nous aidera tous à conserver l'image d'un homme juste. Qui n'a jamais triché, ni avec lui-même ni avec sa vie que la maladie a dramatiquement écourtée.

« Un Grenelle du sport français ! »


Dans une tribune libre parue dans le JDD du 18 mai dernier, Bernard Amsalem, président de la Fédération française d'athlétisme met en cause sévèrement la politique sportive suivie par Roselyne Bachelot et Bernard Laporte. D'ailleurs, invité aujourd'hui sur France Inter, à répondre aux arguments avancés par l'ancien maire de Val-de-Reuil, l'admirateur de la lettre de Guy Moquet n'en menait pas large. Quand il répondait, il était à côté de la plaque, et quand il ne répondait pas, ses silences pesaient lourds. En tout cas plus lourd que le budget du sport qui s'établit, précise Bernard Amsalem, à 0,2 % du budget de l'Etat autrement dit une misère.
Et comme on est en période de vache maigre, Bernard Laporte va devoir crier « maman j'ai rétréci mes potes » ! Ces potes des sports collectifs et des fédérations qui, l'une après l'autre, ont appris que la subvention que l'Etat leur verse allait être amputée de 10 %. Vous me direz, 10 % de peu, c'est pas grand-chose. D'accord mais justement, quand on en a peu, on y tient beaucoup ! D'autant que certaines fédérations (les plus riches ou les moins correctes politiquement ?) vont perdre jusqu'à 30 % de leur subvention 2007.
Bernard Amsalem énumère les conséquences de ces économies forcées : diminution drastique des athlètes de haut niveau, baisse forte et rapide des aides aux fédérations, remise en cause du statut de nombreux cadres techniques d'Etat et suppression de nombreux postes. Comme il fallait s'y attendre, quand l'Etat a les poches vides, il fait celles des autres. C'est ainsi que les collectivités locales vont récupérer les questions sociales et de santé. Cette politique de transfert de charges sur les régions et les départements est d'autant plus facile que la majorité d'entre eux sont « gouvernés » par la Gauche. Après, on reprochera à cette dernière de mal gérer les finances publiques puisque, tôt ou tard, les régions et les départements devront augmenter les impôts car il leur est interdit (ce n'est pas comme l'Etat) de présenter des budgets en déficit. Plus on a de services à assurer et de personnels à payer plus il faut augmenter les dépenses. CQFD.
Autre solution décrite par Bernard Amsalem : l'appel aux investisseurs privés. Le sport est un domaine où la compétition côtoie le loisir. Où l'amateur et le professionnel doivent s'équiper, s'entrainer, s'affronter parfois…il faut des terrains, des stades, des pistes, des gymnases, des salles de sport…Jusqu'à maintenant, la puissance publique y pourvoyait. Que va-t-il se passer demain ? Et le mouvement sportif ? Lui aussi va « morfler » puisque les crédits ministériels vont diminuer sans compensation possible par les ressources issues des prélèvements sur les jeux, eux aussi en diminution.
Le sport en France ne tient que parce que des dizaines de milliers de bénévoles s'investissent personnellement dans l'animation, l'encadrement, la gestion, la vie associative : « Ces bénévoles, insiste Bernard Amsalem, sont essentiels dans le domaine de l'insertion sociale et professionnelle des jeunes ou encore de la santé publique. » Et le président de la FFA de lancer un cri d'alarme pour que l'irréparable ne soit pas commis. « Pour qu'une table ronde se tienne avec la présence de tous les protagonistes : Etat, fédérations, mouvement sportif. Pourquoi pas un Grenelle du sport ? »
Comme par hasard, l'annonce des mauvaises nouvelles intervient quelques semaines avant l'Euro de football (qui peu me chaut) et les Jeux Olympiques de Pékin où M. Sarkozy sera tout fier (si cela arrive) de poser pour la photographie avec les médaillés du sport français. En attendant, Bernard Amsalem invite les sportifs à se mobiliser et à faire savoir en haut lieu qu'ils ne se laisseront pas faire même s'ils sont incapables de bloquer les ports et les dépôts d'essence. Encore que…

22 mai 2008

La vidéosurveillance au menu du prochain conseil municipal

Dans un tract du second tour des élections municipales devenu célèbre, le maire de Louviers titrait : « la sécurité du quartier passe par la victoire de Franck Martin » et, s'empressait-il d'ajouter « par la vidéosurveillance ». Il poursuivait : « que se passera-t-il si M. Renoncourt fait battre le maire, les Acacias seront-ils privés de caméras ? » Comme on est privé de dessert ? Quelques paragraphes plus haut nous avions eu droit à toute la sémantique sécuritaire. On y trouvait les mots suivants : « comment oublier les événements de novembre 2005…le maire et les élus ont patrouillé, de jour comme de nuit…pour dissuader les voyous…Il est intolérable que votre quotidien soit gâché par un sentiment d'insécurité, par la peur que vos voitures soient prises pour cibles…» Ce tract a marqué les esprits eu égard au langage utilisé qu'on trouve habituellement sous la plume d'une droite dure et non sous celle d'un homme de gauche qui doit faire attention aux mots qu'il utilise pour soigner les maux dont il parle.
Pas d'angélisme. Pas d'aveuglement. Il n'est pas question, dans notre propos, de nier la réalité d'une délinquance adolescente voire plus mure qui porte atteinte à la tranquillité collective. Et qu'on ne me fasse pas le coup du bobo privilégié, car moi aussi j'ai été cambriolé à deux reprises et je ne suis pas devenu pour autant un partisan de la peine de mort.
J'ai publié, il y a quelques semaines, dans ce blog, un long article expliquant, statistiques et bilan à l'appui, les limites et les dangers de la vidéosurveillance. La population est pourtant majoritairement favorable à ce système que de nombreux maires de gauche et de droite mettent en place dans leur commune. Certains dans les transports urbains (là il est dissuasif) d'autres pour surveiller des parkings, d'autres encore dans des quartiers dits difficiles « pour rassurer la population et lutter contre le sentiment d'insécurité. » La population croit parfois ce qu'on lui assène comme des vérités et j'ai assez d'expérience pour connaître les limites médiatiques de répétitions d'arguments qui, pour autant, de deviennent pas des réalités.
Le conseil de l'Europe, à l'échelle européenne donc, la CNIL (en France) des chercheurs sérieux ont fait le point sur la vidéosurveillance et les différentes techniques utilisées. Le bilan en terme de répression est quasi nul. Le cadre juridique existant, d'autre part, ne protège pas suffisamment la liberté individuelle surtout quand les citoyens ne savent pas quels sont leurs droits et comment ils peuvent les exercer. Les améliorations considérables des objectifs, des logiciels, la numérisation et les enregistrements peuvent sortir du cadre légal quand ils sont mis dans des mains non innocentes voire dans celles de financiers peu scrupuleux. Le problème essentiel, au-delà de l'aspect politique et démagogique, demeure le contrôle des images enregistrées. Quand les regarde-t-on ? Qui les regarde ? Pour en faire quoi ? On sait que des fichiers papiers devant être détruits dans un délai impératif ne le sont pas. Qui nous garantit que les images seront elles aussi détruites passé le délai légal ?
Reste un autre aspect non négligeable. Le conseil municipal réuni lundi 26 mai à 18 h 30 dans la salle Pierre Mendès France doit approuver une convention liant l'Etat et la ville dans le cadre de la vidéosurveillance. L'accord du préfet est, en effet, obligatoire et on voit mal un préfet aux ordres d'Alliot-Marie et de Sarkozy refuser à la ville de Louviers, la mise en place de la vidéosurveillance. Le fait est que tout cela coute très cher et que les finances municipales lovériennes (en difficulté) devraient être réservées à d'autres projets plus consensuels et réellement tournés vers la jeunesse considérée avec confiance (même si ce n'est pas toujours acquis) et non avec suspicion ou stigmatisation.
Le seul passage honorable du tract de Franck Martin est le suivant : « Toujours, avec la même détermination, les médiateurs sociaux poursuivent leur travail de prévention sur le terrain, auprès de vous. » Voilà le discours qu'il faut tenir. Un service à développer. Seuls les rapports humains peuvent venir à bout des conflits humains. On n'a jamais vu une caméra entrer en conversation avec un délinquant. Sauf en Angleterre où certaines caméras sont équipées de moyens permettant d'interpeller verbalement les passants ! On n'arrête pas le progrès ! Et visiblement, les votes démagogiques non plus.

21 mai 2008

Le baril de pétrole dépasse les 130 dollars

130 dollars le baril de pétrole aujourd'hui mercredi, record atteint ! Qui dit mieux ? Certains prévoient même un baril à 140 dollars dans quelques mois…Les émirs saoudiens, du qatar et du Koweit, les Iraniens, les vénézuéliens, les Norvégiens et les autres producteurs d'or noir se frottent les mains. Les compagnies pétrolières aussi qui n'ont jamais été aussi riches ! Les marins-pêcheurs manifestent, jettent des pierres sur la police et exigent du gouvernement qu'il agisse pour que leur fioule (qui vaut 0,79 euro le litre aujourd'hui alors qu'il valait 0,41 euros en début d'année) non seulement cesse d'augmenter mais baisse ou fasse l'objet de compensations financières. « A quoi bon aller en mer si ce n'est pas pour gagner de l'argent ». Cette constatation d'un marin-pêcheur, frappée au coin du bon sens, ne doit pas nous faire oublier que la pêche sert avant tout à nourrir des hommes et que la sur-pêche finira de les affamer. Quant aux marins, quel salarié et même quel patron de pêche pourrait se satisfaire d'aller travailler en mer pour des prunes ? Quand on sait que la paie des marins dépend du tonnage de prises et des frais engagés pour les saisir, il est évident que moins les charges sont élevées plus la paie risque d'être bonne.
Pour ceux, et j'en suis, qui passent parfois du bon temps aux Sables d'Olonne, à La Rochelle ou à Boulogne-sur-Mer, la réalité du mauvais état d'un nombre important de bateaux de pêche n'est pas niable. Or, la sécurité des hommes passe d'abord par l'entretien assuré et permanent des embarcations tant les causes d'accidents de mer peuvent être, par ailleurs, si nombreuses et tellement dramatiques : La croche, le mauvais temps, les mauvaises rencontres…
Tout cela nous éloigne du prix du baril. Les écologistes se félicitent de cette augmentation du pétrole. Elle va nous contraindre à limiter nos déplacements, à utiliser les moyens collectifs de transport, à choisir le train plutôt que la voiture, le métro plutôt que la moto, le vélo ou la marche. Fini le temps de l'insouciance. Fini le baril à 20 dollars. Revenons à la France et aux Français qui ont des idées. Revenons aux fondamentaux. Redonnons de la valeur aux choix collectifs, aux services publics, aux outils partagés, au recyclage, au tri sélectif, aux éoliennes individuelles, à la géothermie, au compost familial, au potager et à l'élevage (quand c'est possible) et quand ce n'est pas possible, faisons vivre les maraîchers de bonne pratique, les associations solidaires, achetons des produits de saison à des prix corrects, favorisons le commerce équitable…il est grand temps de réapprendre à vivre sans le pétrole à tout bout de champ. Puisque nos champs n'en ont pas.

20 mai 2008

Le vrai nom du centre, c'est la droite

Jean-Michel Baylet, président du Parti radical de Gauche, a indiqué, ce week-end, qu'il discuterait avec les radicaux valoisiens (Borloo) et le MODEM (Bayrou) pour étudier la possibilité de présenter une liste commune lors des prochaines élections européennes. Il estime que le PRG est le plus à même (à gauche) de réussir une ouverture au centre, ouverture engagée localement depuis longtemps déjà par des élus PRG qui n'ont fait qu'anticiper le mouvement. A Louviers, par exemple, lors des dernières élections municipales, des centristes notoires ont été invités par le maire sortant à figurer en bonne place sur sa liste et ont obtenu des responsabilités dans la gestion de tous les jours.
Les centristes, on les connait. Déjà en 1965, à Louviers, on les combattait. Ils avaient pour nom Rémy Montagne (dont le successeur fut Bernard Leroy) et dans le département Hervé Morin (Nouveau centre) appartient à une autre espèce centriste totalement inféodée à l'UMP, au gouvernement et à Nicolas Sarkozy. En fait, le vrai nom du centre, c'est la droite. Et on ne comprend absolument pas comment Ségolène Royal a pu aller gratter sa guitare sous les fenêtres de Bayrou pour l'inviter à devenir le chef d'orchestre d'un éventuel gouvernement de gauche-centre.
Jean-Michel Baylet (bientôt re-rejoint par Bernard Tapie qui a soutenu Sarkozy à fond les manettes) est le poisson-pilote d'une frange de la gauche mal à l'aise avec les 35 heures, le SMIC à 1500 euros, les acquis sociaux et la justice sociale, la laïcité…
A lire certains exégètes PRG, follement enthousiasmés par la nouvelle (mais provisoire) déclaration de principes du Parti socialiste, on comprend mieux toutes ces ouvertures vers la droite gestionnaire qui vient même d'obtenir de Sarkozy son accord sur une modification constitutionnelle pour que le budget de l'Etat soit présenté en équilibre !
En réalité, ce qui nous sépare du centre (quand on est de gauche) c'est une certaine conception de la vie, de la liberté individuelle, du refus des dogmes, c'est une conception tournée vers la reconnaissance des minorités, le droit de vote des étrangers, la scolarisation des enfants de sans papiers, l'égalité homme-femme, le PACS, le droit à l'avortement, à l'adoption par les homosexuels, c'est une vision du monde fondée sur le déclaration des droits de l'homme et du citoyen qui vise à l'universalisme.

19 mai 2008

La fin des 35 heures ?

Malgré les couacs à répétition, Patrick Devedjian secrétaire général de l'UMP étant corrigé par Jean-Pierre Raffarin, vice-président du même mouvement, la durée légale du travail fixée à 35 heures pourrait bien disparaître. Malgré les dénégations et les hésitations du gouvernement, on sent bien que les règles vont changer et que les syndicats ainsi que les travailleurs qui bénéficient des 35 heures vont devoir ramer pour empêcher un nouveau mauvais coup social.
Ségolène Royal elle-même n'était pas totalement convaincue par une mesure très critiquée notamment à cause « de son manque de souplesse ». Revenir sur un acquis social inscrit dans le sens de l'histoire, ce serait évidemment envoyer un signe fort au MEDEF qui demande la fin des 35 heures depuis des années. Ce serait aussi, dans une période où les tensions sociales et les grèves ne manquent pas, chercher des verges pour se faire fouetter sans assurance d'un résultat positif. Sarkozy va-t-il engager un bras de fer avec la CFDT, le principal syndicat ayant soutenu les 35 heures ?

Devedjian désavoué
En fin d'après-midi, Xavier Bertrand et Nicolas Sarkozy, informés des propos de Patrick Devedjian, l'ont désavoué publiquement assurant que « les 35 heures demeuraient la durée légale du travail, seuil qui permet justement de déclencher les heures supplémentaires ». On commence à s'interroger sérieusement sur la crédibilité de ces responsables politiques de droite qui passent leur temps à faire des déclarations contradictoires sur des sujets ô combien sensibles. La série des couacs se poursuit réduisant à néant les efforts de Copé (président du groupe UMP à l'Assemblée nationale) qui n'en plus d'écoper.

Le décès de mon ami Jean-Pierre Quéméner

Notre photo : Jean-Pierre Quéméner lors du rallye qu'il organisait en ville chaque année. C'était en 2003. (photo JCH)
Au lycée de Louviers, de la 6e à je ne sais plus quelle autre classe puisqu'il nous quitta pour l'école normale d'instituteurs, nous avons été ensemble. Jean-Pierre Quémener, Anita Botté, Nicole Juin, Jean-Marie Didier, Françoise Leclerc, Jean-Charles Houel, Françoise Contremoulins, Yves Chédeville, Jean-François Lecampion, Pascale Bailly, Danièle Graindorge, etc. et tant d'autres qui, filles et garçons, composèrent cette classe d'élèves devenus des amis. Mais nous avons été ensemble avec Jean-Pierre Quémener pour d'autres raisons. Il appartenait au camp de la Gauche. Il avait une vision claire et simple de la vie qu'il éclairait de sa rencontre avec les enfants, dans sa classe, en colonie de vacances, sur les pistes d'athlétisme ou sur les terrains de sport puisqu'il avait la pédagogie chevillée au corps et le souci du collectif comme guide d'une vie dotée de sens.
Atteint d'un cancer depuis plus d'une décennie, il combattait sa maladie avec un courage inouï, ne s'apitoyant jamais (publiquement) sur son sort, tenant son « cancer » à distance comme pour mieux en mesurer les effets et adapter la lutte de son esprit et de son corps. Une lutte qui dura des semaines et des mois avant que la progression du mal ne fut inéluctable.
Il y a quelques années, je l'avais invité à nous rejoindre dans l'équipe des correspondants de La Dépêche. Il s'intéressait à tout et avait conservé la curiosité du correspondant qu'il avait été dans le passé dans une autre ville du département pour notre journal. Il choisissait les sujets ardus, du domaine culturel souvent, pour mettre en valeur la connaissance, certain qu'il était du devoir d'élargir son horizon, son savoir, et de le partager en toutes occasions.
Pendant longtemps, il œuvra au sein de la coopération scolaire qui occupa son temps et son énergie imaginative où il réussit à favoriser les élèves les moins…favorisés leur permettant de passer du bon temps en classe artistique, en classes de montagne ou de mer.
Comment ne pas revenir sur sa passion déployée au sein de l'EAL (l'Etoile athlétique lovérienne) où avec ses compagnons Lambert, Le Targa, Quémener (son père) et tant d'autres bénévoles actifs, il découvrit de bons athlètes et assura le succès (comme lors du 11 novembre 2007) du challenge Carrington, épreuve incontournable du calendrier sportif lovérien.
La cérémonie de dernier adieu aura lieu vendredi à 14 heures au Moulin. Nous serons nombreux à saluer la dépouille de Jean-Pierre et à nous remémorer les mille et un souvenirs qui font la vie. Je témoigne à Pierre, son père, Jacqueline, son épouse, à ses enfants et ses frère et sœur, mon amitié indéfectible dans ce moment de deuil qui nous rassemblera.

18 mai 2008

Un lieu qui va devenir très très beau

Photo : photo maquette de Dominique Jacob et Brendan Mac Farlane
Dans un de nos récents textes, nous avons relaté les propos de Nicolas Sarkozy, président de la République; réagissant de manière grossière voire grotesque à l'architecture de la future cité de la mode et du design et due à nos amis Dominique Jacob et Brendan MacFarlane. Le Journal du Dimanche de ce jour nous apprend que le bâtiment des docks sera livré dans une quinzaine de jours avant que ne soient attribués les baux commerciaux à ceux qui auront la chance d'exercer dans ce « Beaubourg vert » qui répond au « truc vert »d'un président inculte.
Dominique Jacob et Brendan Macfarlane « ont choisi de recouvrir partiellement l'ossature en béton d'origine avec une structure ondulante composée d'acier et de verre sérigraphié. »
Bertrand Delanoë le maire de Paris s'est exprimé sur l'œuvre de nos amis architectes : « C'est l'une des plus belles choses qui va naître à Paris, une œuvre majeure réalisée sur un lieu qui était assez moche et qui va devenir très très beau. »
Pour mémoire, Dominique Jacob et Brendan Mac Farlane sont les auteurs du Monument…à la mémoire et à la paix de Val-de-Reuil.

Intercommunalité : le gouvernement veut changer le mode d'élection des délégués

Notre photo : Le conseil d'agglomération vote pour le financement de la salle d'athlétisme couverte à Val-de-Reuil. (photo d'archives JCH)
Dans le Figaro Magazine du 10 mai dernier, Alain Marleix, secrétaire d'Etat à l'Intérieur et aux Collectivités locales, l'un des meilleurs spécialistes à l'UMP des élections a répondu à trois questions. Sur le cumul des mandats, il a demandé que « soit entamée une réflexion. N'est-il pas surprenant, déclare-t-il, que les responsabilités de président d'établissement public de coopération intercommunale ne sont pas reprises dans le calcul des cumuls alors que ces établissements gèrent des budgets énormes ? Je souhaite intégrer dans le cumul des mandats les présidences d'EPCI à fiscalité propre. »
Pour une fois, nous sommes entièrement d'accord avec Alain Marleix. C'était d'ailleurs un de nos thèmes de campagne lors des élections cantonales. Il est évidemment normal de lister la présidence d'une communauté d'agglomération de 65 000 habitants dans des fonctions électives importantes non seulement par rapport au budget (effectivement énorme) mais aussi par rapport à la disponibilité indispensable pour animer collectivement les commissions, préparer les réunions plénières, honorer des rendez-vous techniques, assurer le lien avec les personnels etc.

Automatiquement
Alain Marleix ajoute : « je souhaite introduire un certain nombre de dispositions sur les élections des délégués communautaires au suffrage universel direct selon un système inspiré de celui en vigueur à Paris, Lyon et Marseille. Les candidats figurant en tête de liste siègeraient au sein de l'assemblée communale mais aussi automatiquement au sein du conseil communautaire. Ce ne sont là que des pistes de travail parmi d'autres qui ont vocation à se traduire dans un prochain projet de loi-cadre qui pourrait être soumis au Parlement d'ici à la fin de l'année. »
La nouveauté est que la présidence d'un EPCI à fiscalité propre rentrerait dans le calcul du cumul ce qui n'est que justice. Ce qui est vrai à Louviers (nous disions : comment le maire de cette ville peut-il être à la fois maire, vice-président du conseil général, président de la CASE ?» le serait aussi à Evreux où Michel Champredon (qui sera bientôt réintégré dans les rangs du PS n'en doutons pas) se trouve dans la même situation.
Quant au fameux statut de l'élu qui permettrait au législateur de mettre tout à plat et de définir, enfin, les incompatibilités, règles de non cumul, montant des indemnités, allocation de fin de mandat, retraite, cotisations sociales, imposition…il demeure dans les limbes. A Gauche et à à Droite.

Pascal Lemaire remercie François Loncle

Notre photo : François Loncle et Pascal Lemaire devant le réfrigérateur offert par le député. (photo JCH)
Lors de la campagne des municipales et des cantonales, Pascal Lemaire, maire de Quatremare avait donné rendez-vous aux élus et aux candidats pour qu'ils visitent le chantier de la salle des fêtes en cours de construction. Cette salle des fêtes, tellement souhaitée, tellement attendue, a été l'un des engagements de Pascal Lemaire durant son mandat précédent et sa réélection prouve que le personnage est apprécié. Comme il est sympathique et ouvert, il a plus d'une qualité à son arc d'élu pour susciter l'adhésion.
Mais cette salle des fêtes est particulière. Le dossier technique est dû à l'architecte choisi, Christian Devisme tandis que l'aspect financier, souvenons-nous, a reposé sur les subventions importantes obtenues par la mairie de Quatremare. Daniel Leho, conseiller général d'Amfreville-la-Campagne, a beaucoup agi pour que le conseil général se montre généreux avec Quatremare. François Loncle aussi puisque, en plus d'une subvention prélevée sur la réserve parlementaire, il a payé de sa poche un réfrigérateur destiné à remplacer le vieil outil qui aurait déparé la nouvelle salle.
Pour les remercier sans chichi, Pascal Lemaire avait invité François Loncle et Daniel Leho, samedi dernier, et moi-même, compte tenu des excellentes relations que nous avons nouées au fil des années. Petits fours préparés par Mme Lemaire, jus d'orange, nous ont permis de deviser au cours d'un grand moment de sérénité comme on en connait peu dans la vie des élus, trop souvent pressés. Pascal Lemaire sait dire merci, voilà une qualité qui se raréfie et ainsi prend de la valeur au fil du temps.