4 avril 2008

Ça se bouscule au portillon

Michel Ranger ayant démissionné de son poste de premier secrétaire fédéral du PS, il nous importe de savoir qui va lui succéder. Le vote aura lieu dans les sections socialistes la semaine prochaine. On apprend sur le blog de Denis Szalkowski (voir ma blogoliste PS Brionne) que sept candidats se sont fait connaître dans les temps impartis pour déposer leur candidature. Sept candidats pour un poste, cela fait beaucoup et la soirée de ce vendredi devrait nous permettre de mieux connaître les candidats et leur programme.

Accord technique Martin-Leroy ?


Notre dessin : le festival de dessin d'humour ayant lieu ce week end, nous adressons un salut fraternel à toutes ces mains habiles et ces cerveaux créateurs qui nous feront toujours rire.
Les accointances entre Franck Martin (PRG) et Hervé Morin (Nouveau centre) ne datent pas d'hier. Pour avoir une candidate éligible sur la liste PS des dernières régionales, le maire de Louviers brandit la menace d'une liste Morin-PRG qui fit long feu, Christine Fillâtre étant parmi les futures élues à coup sûr. Depuis, ces accointances sont devenues de vraies complicités. Au plan local, l'une des éminentes figures du Nouveau centre, c'est Bernard Leroy. L'ancien député, élu en 1993 et qui fit les frais de la dissolution, a exploré l'idée de se consacrer à ses affaires et à sa famille. Mais le virus l'a repris et il a été candidat aux législatives dans la 4e circonscription en juin 2007 terminant derrière François Miquel (à votre santé !) mais conservant facilement la mairie du Vaudreuil lors des dernières municipales puisqu'il était seul en lice.
Adhérent à l'agglomération Seine-Eure, non par conviction, mais par intérêt communal, Bernard Leroy a négocié chèrement son ralliement de l'époque en soufflant la présidence de la Commission du développement économique qui, sur le papier, devait revenir à Janick Léger-Lesœur. Franck Martin avait récompensé son ami. Comme il avait récompensé Dominique Jachimiak, tombeur de Paulette Lecureux, pourtant fervente militante de l'adhésion de sa commune à la CASE. Jachimiak devint, après un délai de viduité de quelques semaines, président de la commission logement, sans doute pour le remercier de son reniement.
La réalité politique est âpre, le combat permanent. Pour redevenir président de la CASE, Franck Martin compte sur deux attitudes : un vote anti PS qu'il cultive à plaisir, un ralliement de Bernard Leroy et de ses quelques amis qui ferait pencher la balance de son côté. Il se trouve que divers échos recoupés nous confirment ce ralliement négocié à certaines conditions que, bien sûr, nous ignorons. Franck Martin aurait même promis (lors d'un apéritif pris à la Brasserie Juhel avant le premier tour des municipales) à Olivier Aubert de lui assurer, un jour, un ou des délégués à la CASE. D'où la gentille adresse de M. Aubert à M. Martin lors de la dernière réunion de conseil. « Je vous en prie mon cher Olivier », « Mais faites donc mon cher Franck ». Ils appellent cela l'ouverture !

Le plafond indemnitaire est de 7989,51 euros

Je sais. C'est un sujet délicat. Les Français n'aiment pas qu'on parle argent et encore moins de leur argent. Personne ne dit combien il ou elle gagne, personne ne dit combien il ou elle paie d'impôts, tout le monde cultive le goût du secret. Pourquoi pas quand il s'agit de gains privés ? Mais quand il s'agit d'indemnités électives, les électeurs et les contribuables doivent savoir combien leurs élus touchent pour remplir leurs fonctions publiques.
La prochaine réunion du conseil municipal de Louviers a inscrit à son ordre du jour le montant des indemnités du maire et des adjoints. Compte tenu de l'importance de la population, de la dotation de solidarité urbaine qui est attribuée à Louviers, compte tenu que cette ville est chef-lieu de canton, le maire aura droit à 99,70 % de l'indice maximum de la fonction publique soit 1015. l'indemnité du maire sera donc de 3670,25 X 99,70 soit une somme de 3659,23 euros. Les adjoints et conseillers délégués recevront 3670,25 X 16,74 soit 614,39 euros.

Et à l'agglomération ?
Le ou la président(e) de la communauté d'agglomération percevra une indemnité de 4037,28 euros et les vice-présidents une indemnité de 1614,91 euros. En tout état de cause, le plafond indemnitaire des élus est fixé à 7989,51 euros en cas de cumul des mandats…et des indemnités.
On peut penser ce qu'on veut de ces sommes. Personnellement, je considère que la démocratie a un coût et que l'investissement des élus doit être rétribué à sa juste valeur. Si les indemnités étaient à la hauteur des fonctions, le cumul des mandats ne serait pas nécessaire et le renouvellement du « personnel » (je n'aime pas ce mot) politique serait sûrement mieux assuré. Quand, en plus, les élus ne sont pas salariés de la fonction publique et qu'en cas de défaite aux élections, ils ne sont pas certains de retrouver un travail, des pistes doivent être recherchées pour que le statut de l'élu (qu'on ne voit jamais venir) prenne en compte cet aspect des choses. Etonnez-vous que la politique soit depuis longtemps l'apanage des fonctionnaires (je n'en étais pas) et des retraités (j'en suis) ! Le législateur qui va réformer les institutions pensera-t-il à cet aspect de la vie politique qu'on ne doit pas occulter.

3 avril 2008

Nul n'est propriétaire du passé !

Notre photo : pose de la première pierre d'un atelier pour handicapés à Val-de-Reuil en présence de M.A. Jamet, François Loncle et Leslie cléret.
« C’est pourquoi je te demande de ne pas commettre l’irréparable. L’irréparable serait de diviser une assemblée et un exécutif qui fonctionnent bien parce que le consensus existe, en une majorité et une opposition divisée par un clivage pro ou anti PS. » En écrivant ces mots adressés à Janick Léger-Lesœur, Franck Martin oublie l'autre solution : un clivage pro ou anti-Martin. Franck Martin dans sa lettre ouverte à la conseillère générale de Val-de-Reuil dit des choses justes et des choses moins justes. Il dit : « j'ai créé l'agglomération. » Pour avoir vécu ce moment solennel, je rappelle qu'avant l'agglomération existait une communauté de communes formée de Louviers, Val-de-Reuil et Incarville. Bernard Amsalem, alors maire de Val-de-Reuil avait demandé à Odile Proust, ancien maire de Louviers (qui avait refusé) la création de cette communauté. Franck Martin vit, dès son élection, l'intérêt de cette union des trois communes puisque Val-de-Reuil avait les terrains aptes à assurer le développement économique du bassin d'emploi. Nicole Cornier, Bernard Amsalem et Franck Martin s'unirent pour le meilleur avant que des communes comme Surville, La Haye-le-Comte, Surtauville, Quatremare etc. ne demandent leur adhésion et en tirent un net profit. Au fil du temps, la loi Chevènement sur l'intercommunalité donna l'occasion de créer une communauté d'agglomération que l'ensemble des élus des communes adoptèrent, certaines volontairement, d'autres forcées par le préfet Klinger comme le Vaudreuil ou Acquigny ou d'autres encore, bien plus tard dans le temps, comme Heudebouville ou Andé. Ou d'autres encore qui refusèrent de plier comme Hondouville avec l'accord du préfet Fragneau. Cela a laissé des traces lors du vote des cantonales car le forcing judiciaire de Franck Martin n'est toujours pas avalé. Et pourtant, reconnaissons qu'il a eu une vision correcte de ce que devait être le territoire de la CASE : les quatre cantons de Louviers (nord et sud, Val-de-Reuil et Pont-de-l'Arche) donc en absorbant « Seine-Bord » un jour ou l'autre. Lui aussi veut son grand quelque chose.

Ce n'est pas la réalité
Franck Martin assure que tout fonctionne au consensus. Ce n'est pas la réalité. Le contrat d'agglomération, adopté par la majorité des délégués, a aussi connu des abstentions lors du vote. Francis Bécherel, ex-maire d'Heudebouville, Bernard Leroy, maire du Vaudreuil, ont assuré qu'une autre méthode que celle adoptée était possible. Que la part de certaines communes était placée sous le sceau de la prodigalité. En fait, bien des élus reprochent au candidat Martin son omnipotence et un fonctionnement en petit comité au bénéfice de quelques privilégiés. Le plan Marschall de 18 millions d'euros pour la voirie de Louviers sur le compte de la CASE est l'exemple même de cette omnipotence. Où est la délibération de la CASE adoptant ces 18 millions d'euros ? Quelle commission a étudié les dossiers ? Il s'agit uniquement du bon vouloir et des promesses de Franck Martin.

Une obsession stratégique
Le candidat à la présidence de la CASE fait une fixation tactique. Une obsession stratégique : charger les socialistes qui, heureusement, ne sont pas les seuls à vouloir changer de gouvernance à la CASE. Franck Martin est-il l'unique propriétaire de ses mandats ? La réponse est non. Si les délégués, à la majorité et au scrutin secret, veulent se doter d'une présidente, ils en ont le droit et le moyen. Si cette présidente élue est Janick Léger-Lesœur, c'est qu'elle a les qualités requises et il n'est point nécessaire de la sous-estimer ou de faire preuve de sexisme en la traitant de femme de paille. Val-de-Reuil est-elle une ville moins légitime que Louviers qui le serait plus que Pont-de-l'Arche, que Pitres, qu'Amfreville-sur-Iton, qu'Acquigny ou que Pinterville ? TOUS les délégués sont à égalité de droits à la CASE et personne ne peut s'ériger en mentor au nom d'un passé dont nul n'est propriétaire puisqu'il est l'Histoire.
Quant au présent, il s'écrit au jour le jour. C'est la grandeur des élus de se sentir responsables devant les électeurs et ceux qui leur demandent des comptes. C'est leur grandeur de choisir en conscience celui ou celle qui présidera aux destinées d'une assemblée qui, quoiqu'il arrive, devra travailler pour le bien commun et l'intérêt général.

L'inscription de Nicolas Sarkozy sur les listes du 8e arrondissement de Paris

Le canard enchaîné nous apprend que l'inscription de Nicolas Sarkozy sur la liste électorale du 8e arrondissement de Paris a été faite le jeudi 3 janvier alors que la clôture légale était le 31 décembre. Le journal satirique (dont on ne se félicitera jamais assez de son existence) nous indique même que le cabinet du Président de la République a tout fait pour camoufler la manœuvre puisque des documents ont été antidatés et que le maire de l'arrondissement n'était pas au courant de ce que faisaient ses fonctionnaires dûment chapitrés par l'Elysée. Que ce président de la République, très prompt à vilipender « les voyous et autres racailles » ne donne pas l'exemple de la rigueur morale, soit, mais qu'il aille jusqu'à organiser un faux en écriture publique, c'est hénaurme ! Même s'il est intouchable pendant son mandat.

A Louviers
A Louviers, on a connu d'autres péripéties du même acabit, ou presque. Ainsi lorsqu'il s'est présenté aux cantonales dans le canton nord de Louviers, Olivier Aubert, l'actuel chef de file de la droite au conseil municipal était domicilié, comme par magie, chez Manita Carrington. Il est vrai qu'il a rédigé la biographie de Manita et que son histoire a dû prendre du temps, le temps de s'installer à Louviers.

Domiciliée à…
Plus récemment, alors que signalais à mes camarades de la liste pour « Louviers Gagnons ensemble » que Mme Véronique Jullien était « domiciliée » chez M. Pascal Labbé, 14 rue Achille Mercier alors qu'elle demeure 8 rue Musarde à Val-de-Reuil (reférence annuaire 2008) et que ce domicile lovérien était bien pratique pour être inscrite sur la liste électorale et être élue à Louviers, puisqu'on ne voulait plus d'elle à Val-de-Reuil, ils n'ont pas accepté qu'on intente une action judiciaire qui eut été, sans nul doute, couronnée de succès. Nous eussions obtenu la radiation de Mme Jullien et nous nous serions privés d'une réelle compétence en Agenda 21. Nous avons donc bien fait de nous abstenir et de ne pas aller devant le juge.

Un juge
Un juge, justement, on en a vu un sortir de la mairie de Louviers, mardi à 15 h 48, et prendre la direction du nord du département à bord de sa 607 bleu gris immatriculée en Seine-Maritime. Peut-être voulait-il, tout simplement, un extrait d'acte de naissance ?

2 avril 2008

La rigueur au programme gouvernemental

«Il s'agit de regarder comment on peut rendre un meilleur service au citoyen avec moins de moyens», a expliqué mercredi le porte-parole du gouvernement Luc Chatel. Nous y voilà. Pendant la campagne électorale, dans un de mes tracts, j'avais annoncé que le gouvernement préparait un plan de rigueur antisocial. J'avais alerté les électeurs et les avait prévenus que le candidat du Nouveau Centre-UMP allait soutenir la politique nationale du gouvernement Fillon. Guy Auzoux est maintenant conseiller général et conseiller régional. Nous avons donc deux raisons de lui reprocher de soutenir le gouvernement. Comme nous avons eu raison de protester contre la présence de Sarkozystes sur la liste de Franck Martin. La droite reste la droite, où qu'elle se niche, où qu'elle se cache, quel que soit le nom qu'on lui donne.
Laurent Fabius, une fois encore, a été celui qui en amont, avant les élections, a annoncé ce plan de rigueur. On a crié au catastrophisme, on l'a moqué. Aujourd'hui, on sait qu'il avait raison et que le plan qui se met en place va faire très mal. Le Revenu de solidarité active si cher à Martin Hirsch a du plomb dans l'aile : « cela peut basculer d'un coté ou de l'autre » déclare-t-il. Les classes moyennes et populaires peuvent s'apprêter à se serrer la ceinture, pas ceux qui ont bénéficié du paquet fiscal de 15 milliards d'euros. Ceux-là peuvent dormir sur leur matelas qui fait des petits chaque jour.

Catherine Dumoulin à la télé



Et non, ça n'est pas un poisson d'avril puisque nous sommes le 2.
Si vous regardez aujourd'hui le JT de 13 heures de TF1, vous y verrez en exclusivité une de nos colistières, en l'occurence Catherine Dumoulin, professeur de lettres, animant un atelier d'écriture dans son lycée André Maurois d'Elbeuf. Nous aussi nous avons des célébrités, mais nous n'en faisons pas tout un fromage...

Voirie: tout pour Louviers, rien pour les autres ?

Notre photo : Début des travaux de la rue Linant avant le premier tour des municipales
S'il est un sujet qui passionne réellement les maires et les délégués de la CASE, c'est la voirie. Les habitants des 29 communes de la communauté d'agglomération attendent beaucoup du budget de la CASE pour voir leurs rues et leurs trottoirs retrouver un nouveau visage.

Dans ce domaine, le maire de Louviers a fait une campagne très active puisqu'il évoque un plan Marschall lovérien, à l'image de ce qui s'est fait pour reconstruire l'Europe de l'ouest après la seconde guerre mondiale, un plan dont il estime l'enveloppe à 18 millions d'euros en six ans. 18 millions d'euros, cela ne se trouve pas sous le pied d'un cheval même s'il n'est pas mauvais.

Ce n'est pas le problème des délégués de l'agglomération de savoir comment M. Martin va financer ces travaux pour la part communale compte tenu de l'équilibre précaire de son budget communal mais c'est le problème des élus de savoir comment le bureau de la CASE va répartir les crédits disponibles sachant que le budget voirie est annuellement de 2 millions d'euros pour les 29 communes.

Il est évident qu'à l'image du contrat d'agglomération qu'il faudra retravailler avant signature définitive, si Franck Martin est réélu président, il aura les moyens de favoriser la ville de Louviers au détriment de ses grandes déclarations sur l'intérêt communautaire et sur la nécessité d'envisager le territoire global et non les communes prises individuellement.
Et qu'on ne vienne pas nous dire qu'il s'agit d'une attaque injustifiée. Dans sa plaquette des sept projets phares, M. Martin écrit : « Nous allons mettre les bouchées doubles pour la remise à niveau des 78 km de voirie qui sillonnent notre commune. En six ans, la communauté d'agglomération, en charge des routes communales, va consacrer 18 millions d'euros (118 millions de francs) à leur remise en état soit trois millions d'euros par an ! »
Pour Franck Martin, la participation communale disparaît comme par enchantement. Et comme il n'est pas encore élu président, comment peut-il assurer que la CASE satisfera ses promesses qui, au fond, n'engagent que lui. Et ceux qui le croient.

1 avril 2008

Bernard Leroy, 3e candidat à la présidence de l'agglomération Seine-Eure ?

La première réunion du conseil de l'agglomération Seine-Eure devait avoir lieu le 18 avril prochain. Cette information circulait et certains avaient pris des dispositions pour être présents ce jour-là. On apprend, mais la rumeur est à confirmer, que Franck Martin aurait décidé de précipiter le mouvement et de programmer cette première séance mercredi ou jeudi la semaine prochaine. L'ex-président de l'agglomération ne laissant rien au hasard, quelles sont les raisons qui l'auraient poussé à agir ainsi ? A-t-il prévu de partir en vacances au cours de la deuxième semaine des congés de Pâques de la Zone B qui prévoit des vents de force 5 ? Veut-il écourter la campagne en cours de la part de Janick Léger-Lesœur qui, comme toute candidate qui se respecte, vante ses arguments et les atouts de son projet pour l'agglomération avec méthode et calendrier ? A-t-il fait un recensement rapide des éventuels absents favorables à Janick Léger-Lesœur, ce qui pourrait avantager sa candidature à lui ? Il y a certainement ces raisons-là et d'autres qui nous échappent.
On connaissait deux candidats déclarés. Il n'est pas impossible qu'un troisième sorte du bois…du Vaudreuil. Bernard Leroy (Nouveau centre) maire de cette commune, ex-président de la commission développement économique de la CASE, passe lui aussi des coups de téléphone à certains maires pour les mettre en garde « contre le danger du Grand Rouen. » Ce qui était valable du temps de Pierre Albertini (droite sans étiquette) ne l'est évidemment plus, selon lui, avec Valérie Fourneyron, nouveau maire de Rouen qui a le tort d'être socialiste.
Ainsi les deux campagnes, celle de Franck Martin et celle de Bernard Leroy, se construisent-elles sur le même thème fantasmatique : la peur du Grand Rouen ! La peur irrationnelle du Grand méchant quelque chose qui nécessite de la réassurance et du confort affectif. José Alcala sur son blog, en pointant les divisions de la gauche (des gauches) rêvait de l'élection de Bernard Leroy qui serait le Guy Auzoux de l'agglomération. Un élu par suprise en quelque sorte. Tous les délégués sont, dorénavant, prévenus. Et informés.

Un projet de loi sur le secret des sources des journalistes

Rédactions et domiciles des journalistes perquisitionnés. Journalistes entendus comme témoins sommés de révéler leurs sources. Journalistes mis en examen et même gardés à vue pour refus de délivrer le nom de leur informateur…la loi de 1881 sur la liberté de la presse n'avait évidemment pas prévu les progrès techniques de l'information ni les moyens modernes de protéger les journalistes dans le cadre de leur travail. Qu'est-ce qu'un journaliste ? Un homme ou une femme qui communique des informations sur tous les sujets d'intérêt général. Journaux, radios, télévisions et maintenant sites ou blogs, les supports sont devenus larges et parfois incontrôlables.
Ce blog est-il un support d'information ? la réponse est oui. Ce blog est-il contrôlé par une puissance financière ou un parti politique ? La Réponse est non. Ce blog a-t-il des contraintes légales ou réglementaires ? La réponse est oui. Tout moyen public de diffusion est soumis à la loi sur la liberté de la presse et doit donc veiller à ne pas porter atteinte à la considération ou à l'honneur des personnes. Il doit également respecter le droit à l'image de chacun. S'agissant des personnes publiques, ce droit à l'image est interprété de façon large et je ne me vois pas poursuivre Franck Martin devant un tribunal correctionnel parce qu'il a publié une photo volée de mon portrait que je juge comme étant destiné à me nuire. Comme on dit, on en verra d'autres.
Le projet de loi présenté par François Fillon et Rachida Dati devant la commission des lois est d'autant plus intéressant qu'il vise à assurer la protection du secret des sources des journalistes. Sans cette protection, bien des informations sont rendues publiques aux risques et périls des informateurs et de ceux qui diffusent ce qu'ils savent. Une société démocratique a besoin d'être libre mais dans le cadre de règles connues de tous. Il est donc question d'ériger en principe « que le secret des sources est protégé afin de permettre l'information du public sur des questions d'intérêt général. » Le 2d alinéa de l'article dispose « qu'il peut être porté atteinte à ce secret lorsqu'un intérêt impérieux l'impose. » Tout est dans le mot impérieux. Il faudra donc que la nature du délit ou du crime soit particulièrement grave pour justifier cet « intérêt impérieux » laissé à l'appréciation du juge d'Instruction ou du parquet. Gageons que les députés vont débattre un moment sur cet impératif même si la loi prévoit des règles nouvelles sur les perquisitions, les saisies, la saisine du juge des libertés. Ce projet va dans le bon sens mais va-t-il assez loin ?

Une Turquie exemplaire

Le fait ne doit pas passé inaperçu, notamment aux yeux de ceux qui sont hostiles à l'adhésion de la Turquie à l'Europe. On apprend que la Cour suprême d'Ankara étudie l'éventuelle interdiction de l'AKP, le parti majoritaire du premier ministre Erdogan, pour atteinte à la constitution. Depuis quelques temps, en effet, l'islamisme militant reprend des couleurs en Turquie, notamment en favorisant le port du voile dans les établissements scolaires et publics. La cour suprême, organe judiciaire dont les décisions sont en appel, défend bec et ongles la constitution rédigée par Ataturk, au début du 19e siècle, lequel s'était inspiré de la loi française de séparation de l'Eglise et de l'Etat. Il était si rare qu'un pays islamiste sépare le temporel du spirituel et fasse de l'Etat un partenaire neutre vis-à-vis de la religion.
Cette volonté de la Cour suprême turque devrait ouvrir les yeux de ceux qui pensent que la Turquie n'a pas sa place dans l'Europe.

N'oublions pas Ingrid Betancourt

Notre photo : Ingrid Betancourt est prise en otage par les FARC depuis plus de six ans, elle est malade, elle est mourante. Et nous sommes impuissants.
La presse internationale nous apprend qu'Ingrid Betancourt, otage des FARC (Forces armées révolutionnaires colombiennes) depuis plus de six ans, est au plus mal. Atteinte de l'hépatite C, souffrant de malnutrition et certainement victime de problèmes psychiques graves liés à son état de prisonnière, Ingrid Betancourt risque, objectivement de mourir faute de soins rapides appropriés. Les premiers responsables de cette situation sont les FARC. Le gouvernement colombien, ensuite, qui refuse depuis longtemps de négocier la libération d'otages enlevés, pour certains, il y a plus de dix ans ! Que peut faire le gouvernement français pour récupérer Ingrid, qui a la double nationalité français et colombienne ? Il a proposé l'asile politique à ceux qui concoureraient à permettre la libération d'Ingrid Betancourt, il tient prêt un avion médicalisé au cas où l'otage retrouverait la liberté d'être soignée et secourue. Que peut-il d'autre que les citoyens puissent apprendre ? On imagine que les coulisses du Quai d'Orsay bruissent de conditions de libération plus ou moins secrètes comme dans toutes les affaires d'otages. Ingrid est un gros poisson au poids médiatique élevé et les conditions seront d'autant plus difficiles et chères ? Mais que pèsera un otage mort ? La mise au ban de la communauté internationale d'Uribé, le président colombien et des FARC ? Nous ne mesurons sans doute pas bien le poids de ce conflit ni ses conséquences pour la stabilité de la région équatorienne et vénézuelienne. Chavez est-il toujours dans le coup ? Et Kouchner et Sarkozy ? N'oublions pas Ingrid. La banderole posée sur le musée de Louviers doit être regardée avec espoir.

31 mars 2008

« Les Coréens » au Grand Forum

Notre photo : pendant les répétitions, lundi après-midi au Grand Forum où la troupe s'est dite heureuse de jouer en cet endroit accueillant et propice à la création. Musique, danse, théâtre…
Michel Vinaver, homme de théâtre français, a écrit une pièce sur la guerre de Corée en 1956. A l'invitation de Jacques Falguières directeur de la Scène nationale d'Evreux-Louviers, Marion Schoëvaërt et Byun Jung-Joo mettent en scène, au Théâtre du Grand Forum, cette pièce qui raconte la guerre de Corée parce que raconter la guerre d'Indochine, en 1956, n'était pas encore possible pour un auteur français. La pièce raconte « l'histoire d'un groupe de volontaires français qui patrouillent dans les broussailles de la Corée du nord et tuent comme ils bavardent et bavardent comme ils tuent » (Fabienne Darge envoyée spéciale du journal Le Monde à Louviers). La pièce a été créée en Corée mais n'a pu y être reprise compte tenu de la censure tacite qui règne dans les têtes et des rapports toujours difficiles entre les entités d'un même pays…coupé en deux.
Le propos de Michel Vinaver est simple : « prendre le parti de l'histoire et de l'humain contre celui de l'idéologie » (Fabienne Darge).
Présentation ce lundi 31 mars à 19 h 30 et mardi 1er avril à 20 h 30.

Contre les cultures de semences OGM en plein champ

Les quatre députés Verts de l'Assemblée nationale annoncent qu'ils vont se battre comme des chiens contre le projet de loi présenté par le gouvernement et relatif aux semences OGM. Le professeur Belpomme, important cancérologue, avait dit, lors de sa récente conférence lovérienne, que si les cultures OGM en plein champ étaient autorisées par le Parlement, il en serait fini du Grenelle de l'environnement et de la crédibilité de Jean-Louis Borloo.
Mme Kosciusko-Morizet, secrétaire d'Etat auprès de Jean-Louis Borloo, et promue secrétaire générale adjointe de l'UMP où elle va marquer à la culotte Patrick Devedjian, secrétaire général, condamné pour insuffisance, doit avoir d'autres chats à fouetter que de s'inquiéter de l'avenir de la planète. Elle préfère s'inquiéter de l'avenir de Nicolas Sarkozy et de celui de la droite en France. On a les préoccupations qu'on peut.
Chez les socialistes, c'est plus clair mais avec des aspects sombres. François Loncle et la majorité du groupe PS de l'Assemblée sont opposés aux cultures OGM en plein champ. Mais le lobby agricole du sud de la Loire compte beaucoup et un certain nombre de députés de gauche devraient voter cette loi. On connaîtra les noms des pour et des contre puisque Noël Mamère (Verts) va demander un vote solennel (nominal donc) pour que les électeurs Français sachent à quoi s'en tenir. Nul doute que la Confédération paysanne de José Bové et le mouvement Greenpeace ne vont pas rester les pieds dans le même sabot et qu'on va les entendre car ils crient généralement fort.
Une grande majorité de Français sont opposés aux OGM. Que la recherche en laboratoire sur ces organismes se poursuive, pourquoi pas, la science doit progresser. Mais que l'on prenne le risque de disséminer les pollens de ces plantes OGM, c'est aller contre le principe de précaution et contre toute prudence élémentaire.
Les apiculteurs apprendront d'autre part avec regrets que le gouvernement vient d'autoriser dans le cadre de la procédure de la reconnaissance mutuelle le CRUISER, utilisé pour le traitement du Maïs. Même si l'autorisation est limitée à un an, même si le produit doit être utilisé avant le 15 mai (qui ira voir ?) et si l'utilisation autorisée ne porte que sur le maïs ensilage, le maïs grain et le maïs porte-graine femelle, il s'agit d'un risque que les amis des abeilles ne veulent pas assumer. Le ministre de l'agriculture a mis en place un suivi et une surveillance sur des ruchers portant sur trois régions. Une mission sur la filière apicole a même été confiée à M. Martial Saddier, député de Haute-Savoie. Pour faire taire les apiculteurs ?

30 mars 2008

Honte aux supporteurs racistes du PSG

Des supporteurs du PSG ont déployé une banderole de 25 mètres de long portant des inscriptions racistes à l'égard des joueurs du RC Lens lors de la finale de la coupe de la ligue professionnelle de football. Certains se demandent s'il ne faudrait pas rejouer la finale disputée devant Nicolas Sarkozy et Bernard Laporte, le secrétaire d'Etat au sport. Serge Martel, président du RCLens va porter plainte devant la Ligue et devant la justice ordinaire. Compte-tenu des nombreux précédents, compte tenu de l'attitude de plus en plus inqualifiable du " Kop Boulogne ", compte tenu du laxisme des autorités qui gèrent le football et la manne financière qui va avec et du laisser-aller évident des responsables du PSG, une seule solution s'impose : la défaite sur le tapis vert du PSG et la recherche immédiate des énergumènes qui pourrissent le football afin qu'ils soient poursuivis et condamnés pour ces faits dont on ne mesure ni l'ampleur ni le caractère contagieux. Au lieu de chasser sans pitié les sans papiers, M. Hortefeux devrait s'occuper de ces sans conscience qui nous font honte à tous. Et surtout à ceux qui aiment le sport et les sportifs.

Michel Ranger démissionne de son poste de premier secrétaire fédéral du PS

Notre photo : Jacques Généreux, économiste, membre du PS était présent à la fête de la Rose de Val-de-Reuil, un succès à mettre au compte de Michel Ranger qui avait également accueilli Bertrand Delanoé, maire de Paris.
Dans une lettre adressée à tous les militants de la Fédération de l'Eure du PS, Michel Ranger, premier secrétaire fédéral annonce sa démission qu'il a proposée au bureau fédéral jeudi dernier. Alors que les résultats des élections municipales et cantonales ont été un cru exceptionnel pour le PS, cette démission en surprendra plus d'un. Dans sa lettre Michel Ranger explique que les élections ont été un moment très difficile à vivre « y compris sur le plan personnel » et que s'il démissionne, « c'est qu'il pense ne pas être le mieux placé pour préparer les futurs grands chantiers qui nous attendent : rassemblement des socialistes divisés par ces dernières échéances, préparation de la convention nationale de juin et du congrès de novembre. »
Un appel à candidatures a été lancé, un vote sera organisé dans toutes les sections puisque ce sont les adhérents qui élisent le premier secrétaire fédéral.
Michel Ranger ne restera pas inerte. Il annonce qu'il continuera à participer aux instances fédérales et que son attachement au PS demeure intact. Les seize années passées à la tête du PS de l'Eure n'ont pas connu que des jours tranquilles. A l'évidence, l'un des moments les plus difficiles pour lui a été de permettre à la fédération de l'Eure de faire campagne pour le oui au référendum sur le projet de traité européen alors qu'il était lui-même favorable au non. Cette schizophrénie a laissé des traces au plus haut niveau PS national comme dans les sections locales. Je rappelais, récemment, les raisons qui ont poussé Franck Martin à être candidat contre François Loncle. Que le maire de Louviers ait écrit « que François Loncle est un anti-européen » en dit long sur la hargne de certains partisans du oui à l'égard de ceux et celles qui n'étaient pas d'accord avec eux. Est-ce encore une ligne de clivage ? Oui, dans la mesure où Nicolas Sarkozy a foulé au pied les résultats du référendum populaire et utilisé les parlementaires qui, le plus légalement du monde, ont marché sur le peuple français.
Le traité de Lisbonne était censé effacer les traces du non. Il faudra du temps pour panser les plaies encore à vif. La présidence française, le 1er juin, nous donnera une occasion de mesurer les facultés de Nicolas Sarkozy à rebondir (?) et celles du Parti socialiste à s'unir au-delà des divergences stratégiques collectives et des ambitions personnelles.

Franck Martin n'est pas une victime

Notre photo : Franck Martin veut convaincre. J'ai de nombreuses photos de lui où il n'est pas à son avantage. Je ne les publierai pas. J'ai vu sur son blog une photo de moi (volée à Mesnil-Jourdain par un gougnafier) où franchement, je ressemble à Frankeinstein. Même adversaire, je ne l'aurais pas publiée. Question d'éthique.
C'est parti ! Le monde entier lui veut du mal. Les méchants veulent sa perte. Il est la victime d'une immense conspiration ourdie contre lui. Franck Martin, le meilleur, le plus grand, l'incontournable maire, d'abord, l'ex-président d'agglomération, enfin, est en campagne. On connait les malfaisants, on les a identifiés après recherches des services secrets de la mairie, du conseil général et de l'agglomération. Ce sont les socialistes ! Ah, ces socialistes qui lui veulent tant de mal. Ces socialistes qui osent se présenter aux élections, qui osent concourir pour des postes à responsabilité. Ces socialistes, pour la plupart manipulés, instrumentalisés, infantilisés…que des sous-fifres, des marionnettes, des femmes de paille au service d'une seule cause : la chute du king Franck, ainsi surnommé par les employés et les élus de la CASE. Et qui tire les ficelles ? François Loncle, Marc-Antoine Jamet, Laurent Fabius : voilà les conjurés ! Un député, un maire conseiller régional, un ancien premier ministre, qui ont juré de mettre à bas le système Martin…et Franck ne dort plus, il voit des socialistes partout, nouveaux, anciens, exclus, excommuniés, en congé…(Mais il y a des socialistes fréquentables : Destans, Champredon, le nouveau maire d'Evreux, comme par hasard, des hommes qui ont du pouvoir ! Et qui sont quand même fabiusiens. Pour un peu, on y perdrait son latin)
Le danger c'est le grand Rouen qui viendrait jusqu'à Louviers ou plutôt jusqu'à La Vacherie !
Fabius veut absorber La Vacherie, c'est son obsession. Unissons-nous pour empêcher cette vacherie ! Votez pour pour moi, pour faire barrage à la coalition socialo fabiuso lonclo martinoincompatible. Mais nous sommes tous d'accord pour empêcher cela ! Martin veut absorber « Seine-Bord », c'est tout. Rien de plus. L'objectif avoué et public : Les quatre cantons ! Mais sans Hondouville qui a osé braver le diktat du satrape et courir au Neubourg !

On connait le procédé
On connaît le procédé. Franck Martin l'a déjà utilisé au cours de la campagne cantonale en affirmant haut et fort que j'étais pour le tracé de la ligne SNCF dans la vallée de l'Iton, ce qui était archi-faux mais jai dû prendre du temps et de l'espace pour me justifier et retrouver du crédit. La technique Martiniste est simple : on trouve un bon gros faux argument, le plus gros possible, on le balance et après aux autres de se démerder comme ils peuvent. Pendant qu'ils se défendent, Martin passe à autre chose : Il invite les nouveaux élus, fait sa campagne de charme, utilise son titre d'ex-président de l'agglo pour vanter ses mérites. « Moi, moi, dis-je et c'est assez ! » Racine.
Il se trouve que l'un des candidats qui brigue le titre (n'est-ce pas un droit ? La présidence de l'agglomération est-elle délivrée à vie comme le titre de sénateur pour certains en Italie ?) est une femme. Qu'elle est vice-présidente du conseil général, adjointe au maire de Val-de-Reuil, qu'elle a des qualités et que ses positions publiques importantes sont connues : elle a voté oui au projet de traité européen (comme Martin, pas comme Fabius) elle est contre le tracé SNCF dans la vallée de l'Iton, elle est contre l'extension du Grand-Rouen à l'agglo Seine-Eure mais approuve la collaboration technique (comme Martin) du 276 qui unit l'Eure, la Seine-Maritime, la Région, en partenaires qui se respectent. Cette femme a sa personnalité, elle imagine une nouvelle manière de travailler, de faire avancer les dossiers bâtie sur le respect et l'écoute. Et surtout sur le collectif, le moyen d'associer tous les membres de l'agglo, pas seulement quelques chouchous ou favoris. Ou favorites.
Il faut donc cesser de dire des âneries et de propager de fausses informations. Quand Franck Martin affirme que les socialistes de Louviers feraient passer les intérêts de leur parti avant ceux des Lovériens, il nous insulte. Surtout moi qui suis Lovérien par mes aïeux depuis le 18e siècle ! Il insulte Olivier Aubert en prétendant de même que les partis, donc l'UMP, feraient de même. Il n'y a qu'au PRG qu'on respecte l'intérêt général. Il n'est que voir la composition du cabinet du maire de Louviers ! Il se paie notre tête.

Pour nous résumer
Pour nous résumer : Franck Martin n'est pas une victime. Il est un homme politique intelligent et malin qui veut garder le pouvoir acquis au fil de combats politiques souvent rudes, qui ne veut pas le lâcher et, pour ce faire, utilise des méthodes qui sont les siennes. Aux délégués de n'être ni naïfs ni dupes.

Les années passent. Pas l'amitié.


Notre photo : Gerges Noël, Yves Nespoulous, Pierre Didier, Jean-Louis Hartmann, Vincent Brochu. Je suis moi-même caché derrière l'objectif.
Les obsèques d'amis sont l'occasion de retrouvailles. Quand le défunt est un pilier d'une équipe, il est normal que ceux qui viennent lui rendre un dernier hommage aiment à partager des souvenirs, des moments précieux passés ensemble, comme si tous ces hommes et ces femmes s'étaient quittés hier. Pour enchaîner après une cérémonie forcément émouvante avec l'inhumation d'Yves Lebrun, Yves Nespoulous, Pierre Didier, Vincent Brochu, Jean-Louis Hartmann, Georges Noël et Jean-Charles Houel, tous journalistes à La Dépêche dans un passé plus ou moins récent (c'est toujours vrai pour Pierre Didier alias Petrus) se sont retrouvés autour du verre de l'amitié. Les aventures électorales de l'un, le bricolage érigé en art de l'autre, la promenade du chien d'un 3e, la vie à la campagne d'un 4e ou la vie parisienne d'un 5e n'ont écorné en rien le magnifique moment de partage amical et de complicité qui a régné ce samedi.
La Dépêche des Mandle-Nespoulous, c'était un vrai journal avec une liberté de ton, de formes, une multitude d'informations, des tonnes de communiqués, de la pub en veux-tu-en-voilà mais surtout un travail commun au service d'une entreprise commune. Et puis, ce qui ne gâchait rien en ce qui me concerne, un engagement à gauche qui m'allait bien sans que jamais la droite et ses représentants aient été bannis de nos colonnes d'alors. Il y a dix ans encore, les clivages étaient nets, les différences franches. On ne constatait pas cette mollesse de la pensée chez de nombreux responsables politiques, ces ouvertures qui ne servent, en fait qu'à brouiller les pistes et embrouiller les esprits.
Ce moment de partage au Vaudreuil fut un vrai régal pour nous six. Parions qu'on n'attendra pas dix ans pour se revoir. N'est-ce pas André, ancien directeur de l'imprimerie lovérienne et qui en plus habite dans la vallée de l'Eure !