22 mars 2008

Chère Tiphaine

Vous m'avez adressé un commentaire pour me reprocher de crier avec les loups contre l'implantation de l'aire des gens du voyage à Pinterville. Je récuse cet amalgame et je vous en donne une explication. La municipalité de Pinterville a attaqué devant le tribunal administratif de Rouen la délibération de la ville de Louviers modifiant son plan d'occupation des sols. Elle a perdu en première instance et va faire appel du jugement. Le commissaire du gouvernement (qui représente la société) a demandé l'annulation de la délibération en se fondant sur plusieurs arguments : le commissaire-enquêteur chargé de l'enquête préalable à la modification du POS de Louviers a conclu négativement après avoir entendu les riverains et les élus. Il a ensuite mis en avant la proximité du terrain avec une autoroute très fréquentée (26 000 véhicules-jour) dont de nombreux poids lourds et posé cette question : « s'il s'était agi d'un terrain de camping ordinaire, la municipalité de Louviers aurait-elle retenu ce terrain ? » Il a affirmé que le terrain n'avait pas été dépollué dans de bonnes conditions. Enfin, il a contesté la procédure utilisée par la ville de Louviers.
Ce que vous dites est vrai : personne ne veut près de chez soi ni train, ni prison, ni voie rapide, ni aire des gens du voyage, ni centre de réinsertion, ni centre pour handicapés, ni quoi que ce soit. Personne ne veut rien qui gêne ou qu'on croit qu'il pourrait gêner. Et les élus doivent privilégier l'intérêt général contre les intérêts particuliers. A l'agglomération, les deux communes qui ont accepté d'accueillir une aire d'accueil des gens du voyage ont été Louviers et Val-de-Reuil.
A Louviers, le problème posé par le terrain est sa proximité avec Pinterville et l'exiguïté des voies d'accès ? Comment ne pas imaginer que parmi les opposants, il n'y ait pas de xénophobes ? Je ne suis pas naïf. Je connais les vilains sentiments de certains de nos compatriotes. M. Hortefeux est un brillant exégète de ces sentiments-là.
Mais je considère que le maire de Louviers, également (alors) conseiller général de Louviers-sud, devait par la négociation et non par un diktat, trouver un compromis. Si c'était impossible, il fallait renoncer et chercher un autre terrain. L'aménagement du quartier de la gare aurait pu comprendre une aire des gens du voyage puisqu'il en existe déjà une, non conforme, non digne d'accueillir des êtres humains comme vous et moi. L'option de la municipalité de Louviers est discutable puisqu'elle n'a pas été comprise ni acceptée. Un élu doit savoir reculer. François Mitterrand l'a fait avec la loi Savary, Chirac l'a fait avec le CPE. Il n'y a aucune honte à avouer que l'on s'est trompé. Qui sait si Alain Le Vern, président de la Région, ne devra pas le faire avec la ligne SNCF de la vallée de l'Iton ?
Quant à l'aire de Pinterville, elle est réalisée, elle est conforme aux textes et je pense que personne n'imagine raisonnablement qu'il faudra un jour la détruire. Il faut maintenant vivre avec. Avec du ressentiment, de l'incompréhension et le sentiment que tout n'a pas été fait pour éviter cela. Les électeurs possèdent un pouvoir énorme : celui de vous sanctionner s'ils ne sont pas contents. Cela s'appelle la démocratie. Les Pintervillais, comme les Français au plan national, l'ont dit à Franck Martin et à Nicolas Sarkozy. Pour des raisons différentes.
PS : si vous souhaitez me laisser votre adresse mail, adressez-la moi à houel2008@free.fr

La plus belle ville du monde ne peut donner que ce qu'elle a

La campagne électorale est terminée. Mais tout commence. Et comme chaque samedi, le marché de Louviers m'a permis de rencontrer nombre d'électeurs et d'électrices qui m'ont demandé quelques explications. Il y a ceux qui n'ont pas compris mon maintien au second tour et ceux qui, non seulement, l'ont compris, mais m'ont félicité d'être allé jusqu'au bout de ma démarche.
Les opposants me reprochent d'avoir favorisé l'élection de Guy Auzoux. Guy Auzoux n'est pas perçu comme un foudre de guerre politique mais comme un homme inscrit dans le paysage de la droite qui a varié (toujours à droite) et dont on n'attend aucun miracle. Il a fait une campagne de proximité, de toqué-mano, comme on dit dans le midi, profitant de sa notoriété de transporteur dont la raison sociale ambulante hante tous les coins du département sur plus de quatre roues. Il a profité des circonstances et s'est retrouvé conseiller général par défaut.
Franck Martin ? Le conseiller général sortant a cru que c'était gagné depuis longtemps. Bizarrement, alors que tout ce qui remontait des villages aurait dû l'inquiéter, il a misé sur Louviers-ville pour prendre l'avantage comme du temps d'Eric Réboli. Il a oublié que le pouvoir use surtout quand on ne s'en sert pas ou qu'on s'en sert mal. Il n'a jamais été identifié comme conseiller général. J'ai pu me rendre compte lors de la campagne que nombreux étaient ceux qui ne connaissaient pas le nom du sortant et encore moins le rôle du conseil général. Politiquement, il a misé sur une campagne de bon gestionnaire, choisissant une suppléante sans étiquette (donc de droite) dépolitisant au maximum le contenu de son programme limité aux arguments fournis aux sortants de la majorité départementale. Ce qui est bon à Rugles ne l'est pas forcément à Louviers-sud.
Il a joué son rôle de président d'agglomération s'assurant le soutien de plusieurs maires membres du bureau de la CASE. Sur qui a-t-il tapé ? Sur la candidature du socialiste qui disputait une primaire « scandaleuse » à ses yeux et qu'il a résumé à une revanche des législatives. Je passe sur les attaques personnelles (mon âge, mon passé, mon histoire) inévitables dans une campagne où les mots sont les seules armes des combattants.
Le conseil fédéral du PS m'ayant investi à l'unanimité pour « préserver le siège à gauche » compte tenu du danger à droite, je me suis…investi à fond dans cette campagne qui est la première que je menais comme candidat. On a ri de mes tournées en bicyclette, on a tenté de me forcer la main sur le tracé de la future ligne SNCF Evreux-Louviers-Rouen. Maintenant que la campagne est finie, je ne change pas d'idées. Un élu digne de ce nom doit juger sur pièces et attendre la publication des études. Je ne manquerai pas, en temps voulu, de donner mon avis totalement inutile et dérisoire mais je le donnerai quand même.
On m'avait promis un score minable. Dans mes documents, je n'ai pas caché mon hostilité à la politique gouvernementale. J'ai affirmé que je soutenais Jean Louis Destans et sa majorité et que si j'étais élu, je serais loyal pendant six ans. Avec plus de 21 % des suffrages le 9 mars, j'ai jugé que j'avais obtenu un score honnête. Pas aussi élevé que je l'espérais mais honnête. Le souvenir que j'ai laissé comme journaliste ne m'a pas nui. Restait le second tour.
Que fallait-il faire ? Se retirer au nom du désistement républicain ? C'est ce que me demandait Jean Louis Destans. Rester avec le risque de faire passer Auzoux ? Je n'ai pas cru à ce danger-là d'autant que les résultats des autres cantons indiquaient que la majorité départementale resterait nettement à gauche (la différence est de sept sièges) et que Franck Martin bénéficierait du vote utile bien qu'identifié dans le camp de la gauche molle. Blairiste dirait Gérard Prévost.
J'ai dû prendre plusieurs éléments en compte : le soutien sans faille de Zahir Mechkour, candidat du PCF qui appelait à voter pour moi (5,2 % au 1er tour) le soutien évident de Philippe Thouément (LCR) qui appelait à voter contre Martin et Auzoux. Et aussi l'avis d'amis qui comptent beaucoup (notamment dans la liste municipale) et qui m'incitaient à concourir. Le maire ayant fermé la porte à toute négociation municipale avec notre liste (près de 20 % à Louviers) et ayant adopté un positionnement à droite pendant la campagne, j'ai décidé en conscience que je devais aller chercher une prime de résultat. Gagner, sûrement pas, perdre avec dignité, certainement.
J'ai offert une voie aux électeurs de gauche et à d'autres, moins engagés dans ce camp qui, sans ma candidature, se seraient abstenus ou auraient voté blanc. Qui pouvait prévoir que le score se jouerait à 23 voix ? Et dans quel sens ? Si Franck Martin avait réussi son second tour, il aurait gagné. Mais il a conduit une campagne calamiteuse due à la peur de perdre. Réunion ratée avec Jean-Louis Destans pour cause de confusionnisme, tract anti-Houel se voulant très méchant (il continue sur son blog d'ailleurs) sans jamais attaquer Guy Auzoux, campagne municipalo-cantonale à Louviers axée sur la sécurité, vocabulaire excessif qui a braqué les hésitants. Sans oublier les dérapages sur Didier Dagomet et Jean-Claude Rouland. Franck Martin a été victime de lui-même comme il l'avait été aux législatives avec un résultat encore plus négatif en juin 2007. Je ne suis pas François Loncle.
Mais il faut croire que les leçons ne servent à rien. Vendredi, lors du conseil municipal, il a assuré qu'il était du côté de la gauche moderne, que le plébiscite (42 %) des Lovériens autorisait sa majorité à gouverner sans partage, qu'il s'inscrirait dans la continuité. Mais à l'ouest, il y a du nouveau puisque l'opposition multicolore fera entendre ses voix. A Evreux, plusieurs vice-présidents et conseillers généraux de la majorité se sont réjouis publiquement de « voir tomber la tête de Franck Martin dans la sciure ». Cette métaphore révolutionnaire qui n'est pas mon langage montre bien à quel point il ne faisait plus l'unanimité à gauche.
Les législatives, les cantonales…la bataille pour la présidence de l'agglomération bientôt, le maire de Louviers, maire « de la plus belle ville du monde » devrait savoir qu'elle ne peut donner que ce qu'elle a.

Michèle Lecesne élue maire à Acquigny

Notre photo : au second rang, de gauche à droite, Patrick Collet Serge Boyer et Jean Quéré
Au premier rang, Guy Gilet et Michèle Lecesne, maire.


La municipalité d'Acquigny a été élue, vendredi soir. Michèle Lecesne devient maire, sans surprise. Elle sera entourée de Jean Quéré, premier adjoint, Serge Boyer, second adjoint, Guy Gilet, 3e adjoint, Patrick Collet, 4e adjoint. Viennent ensuite : Régine Benesville, Gérard Guillot, Christine Granata, Cédric Pulrulczyk, Christian Scraigne, Aristide Ribeiro, Serge Arinal, Jean Crestey, Nathalie Letaux et Yann Lecossec.
La municipalité, lors de son élection, a été dignement fêtée et félicitée. Il faut dire que l'équipe de Mieux Vivre à Acquigny a administré une leçon de persévérance et de dignité. En créant cette association il y a de nombreuses années, avec des animations culturelles et de loisirs, les promoteurs de Mieux vivre ont toujours eu un œil et une oreille sur les projets de la mairie et sur l'art de faire de la politique. Avec le temps, ils se sont inscrits dans le paysage local en s'appuyant sur des personnalités reconnues comme Michèle Lecesne, très implantée dans un bourg qu'elle aime et où son mari déploie ses activités artistiques.
Il s'est formé une équipe au fil du temps qui a appris à travailler ensemble, à mettre en place des procédures démocratiques. Les élections partielles avaient permis de comprendre qu'un mouvement pour le changement s'opérait mais la division de la droite obscurcissait une lecture simple du vote.
Le renouvellement général, les 9 et 16 mars, a mis à l'œuvre des tractations à droite condamnées par les électeurs qui ont confirmé leur confiance dans l'équipe la mieux préparée et la mieux structurée. C'est une belle leçon de choses.

Franck Martin pense déjà à un 4e mandat



Nos photos : François Loncle, Christian Renoncourt, Christine Théault et Gérard Prévost.
La foule est venue en nombre pour cette réunion d'installation présidée par Bernard Lefebvre à qui nous souhaitons plein de bonnes choses.

Comme prévu, Franck Martin a été réélu maire de Louviers, vendredi. Ont été élus adjoints : Roland Liénard, Ghislaine Baudet, Bruno Canivet, Christine Fillatre, Denis Laheye, Isabelle Amouret, Patrice Yung, Marie-Hélène Gateau, Jacky Bidault. Quelques piliers de la première heure, la garde rapprochée en un mot, et trois petits nouveaux puisqu'après tout, il fallait bien remplacer les socialistes.
Du long discours de Franck Martin, on retiendra « la confiance des Lovériens », « l'équipe solide et talentueuse » et n'a pas exclu d'être candidat à un 4e mandat, ce qui ferait de lui le recordman de longévité à la mairie de Louviers. Mais on n'en est pas encore là.
« Ce nouveau mandat va être marqué par quelques infléchissements notables : une plus forte attention aux services aux Lovériens. » Après 12 ans d'investissement, le maire se rend compte de l'état du patrimoine et de l'attente de certains quartiers. Il bâtira sa politique sur trois axes : l'innovation, la solidarité et l'environnement. Les sept projets phares demeurent prioritaires. L'école de musique va démarrer, la villa Calderon est démarrée.
S'agissant des impôts un mot ambigu : la recherche de la stabilité fiscale « qui ne nous empêchera pas de mener une politique d'investissement dynamique. » Deux nouveaux quartiers vont être redessinés : le quartier de la gare et Maison rouge. Pour conclure, il a cité le maréchal Lyautey.
Olivier Aubert, pour la droite UMP a mêlé pêle-mêle, l'esprit républicain, la révision de la convention avec la Scène nationale, le plan marschal pour la voirie, les logements intermédiaires, la Fabiusie (NDLR : maladie contagieuse redoutable) « nous serons responsables et ouverts » autrement dit : nous sommes récupérables. D'autant plus qu'il a remarqué que le maire avait bénéficié d'un nombre important de suffrages d'électeurs de droite.

Christian Renoncourt
Christian Renoncourt (Pour Louviers, gagnons ensemble) a souligné (entouré de François Loncle et Christine Théault) que l'opposition de la liste d'Union de la gauche serait « active et constructive ». Il a dénoncé la campagne de mauvaise foi et de calomnies du maire sortant : « Active parce que nous serons présents à toutes les réunions du conseil municipal et que nous travaillerons en amont sur toutes les délibérations proposées. Constructive parce que dès lors que les projets et actions engagés par la majorité municipale respecteront les principes que nous avons largement développés durant la campagne ; nous apporterons notre soutien à ces propositions. »
Il a rappelé ces principes : « respect de l’équilibre des finances de la ville permettant la stabilité de la pression fiscale au cours du mandat; respect d’une réelle démocratie locale en informant, écoutant et associant les lovériens aux décisions qui les concernent ; respect d’une politique volontariste de développement durable…»

Gérard Prévost
Gérard Prévost, pour la LCR, s'est félicité de n'être plus seul à gauche dans l'opposition : il y a trois gauches dans ce conseil : la gauche debout — la nôtre — la gauche réformiste et sociale-démocrate qu'incarnent le PS et le PC et « la gauche blairiste du maire ouverte à la droite. » Il a pris l'exemple du tract distribué dans le quartier des Acacias samedi « qui aurait pu être signé par Jean-Marie Le Pen. »
Gérard Prévost a rappelé que, dimanche dernier au Moulin, lors de la proclamation des résultats, il avait été insulté et molesté par des proches du maire ( on a les noms et on les a vus à la télé).
La prochaine réunion du conseil municipal est programmée jeudi 28 mars pour désigner les délégués de la ville dans les différents organismes.

21 mars 2008

Il faut réfléchir avant d'agir


Nous apprenons que Franck Martin a décidé de déposer un recours judiciaire contre les 1787 électrices et électeurs qui ont voté pour ma candidature au second tour et notamment contre les Pintervillais qui lui ont administré une vraie déculottée. Lors de la réunion publique que le maire de Pinterville avait organisée dans sa mairie lors du débat sur la localisation de l'aire des gens du voyage, Franck Martin, maire de Louviers, était venu, courageusement, pour affronter la fronde locale. Face à la bronca qui l'avait accueilli, il avait même eu cette phrase prémonitoire qui est d'ailleurs tout à son honneur : « Je préfère perdre l'élection cantonale plutôt que de céder sur une décision que j'estime juste. » Il n'a pas cédé et le terrain des gens du voyage est aujourd'hui réalisé. La procédure engagée par la commune de Pinterville contre la révision du POS de Louviers n'a pas réussi en première instance, peut-être un sort meilleur lui sera-t-il réservé en appel. Mais revenons à la cantonale.
Les Pintervillais m'ont accordé 165 voix, le 16 mars, ils en ont donné 142 à Guy Auzoux et 42 à Franck Martin. Ils lui ont dit dans les urnes qu'ils n'avaient pas apprécié sa décision et ils lui ont d'autant plus répété que Didier Dagomet a été l'objet d'une manipulation qui l'a contraint à distribuer un tract dans son village initulé : « Ma vérité. » Ces 165 voix. D'où viennent-elles ? Au premier tour, j'ai obtenu 130 voix, Philippe Thouément (LCR) 54 et Zahir Mechkour (PCF) 20. Philippe Thouément a invité les électeurs à ne voter ni pour Martin ni pour Auzoux. Zahir Mechkour a appelé publiquement à voter pour Jean-Charles Houel. Sur ces 74 voix possibles, il n'est pas anormal que j'en ai récupéré 35. j'aurais même dû en recueillir encore plus ! C'est la loi du report. Que Franck Martin pinaille sur le temps mis à obtenir les résultats au Moulin (trois heures !) est simplement grotesque. A 19 heures, la préfecture avait connaissance officielle du verdict des urnes de Pinterville et moi aussi.
Le mauvais perdant va plus loin. Un employé communal de Louviers, domicilié à Pinterville, fait actuellement circuler une pétition pour recueillir des signatures et étayer un dossier dont on ne comprend pas bien le sens. Evidemment, si un juge nous interroge, nous nous tiendrons à sa disposition pour lui présenter toutes les pièces utiles et les articles de presse nécessaires à la manifestation de la vérité.
Il va falloir tourner la page et vivre avec cet épisode électoral évidemment douloureux pour la gauche. Les combats fratricides laissent les plaies ouvertes et la rancune tenace. Mais il fallait réfléchir avant. Réfléchir à l'omnipotence municipale du maire, à l'écoute des avis divergents, au respect de l'opposition de Gérard Prévost, à la candidature irréfléchie de Franck Martin aux législatives, à la fermeture à toute discussion ou négociation au lendemain du premier tour des municipales de Louviers qui ne nous laissait aucun autre choix que celui de vouloir exister. Alors qu'on nous demandait de nous saborder. Réfléchir avant d'agir.
Notre photo : Soir de dépouillement à Pinterville le 9 mars

20 mars 2008

Jean Louis Destans élu président du conseil général de l'Eure

Le conseil général de l'Eure s'est réuni, ce jeudi matin pour procéder à l'élection de son président et des membres du bureau. Par 25 voix pour Jean Louis Destans, 17 pour Ladislas Poniatowski et un bulletin blanc, la gauche conserve nettement la majorité au conseil. Ont été élus vice-présidents (honneur aux dames) : Leslie Cléret, Andrée Oger, Janick Lesœur, Laure Dael, Anne Mansouret, et (honneur aux messieurs) Michel Champredon, Gérard Silighini, Jacques Poletti, Lionel Prévost, Claude Behar. Secrétaires : Francis Courel, Marcel Larmanou et Daniel Leho.
Cette majorité de gauche, nette et franche, va pouvoir, dès demain, engager son travail de réformes et de progrès dans les domaines de compétences du conseil général : l'action sociale, les collèges, les routes, le développement de l'emploi et l'action économique, les nouvelles technologies, le maintien des services publics, l'aide aux projets des communes…
Le nombre de commissions passe de cinq à sept pour mieux répondre aux impératifs de la décentralisation : « Il s'agit évidemment d'une décision politique ».

Les présidents de commissions :
1ère commission : finances, budget, président Marcel Larmanou,
2e commission : insertion professionnelle, enfance, présidente, Janick Leger-Lesœur,
3e commission : solidarité autonomie, présidente, Andrée Oger,
4e commission : logement, politique de la ville, présidente, Leslie Cléret,
5e commission : transports et routes, président, Jacques Poletti,
6e commission : culture, éducation, jeunesse, sports, patrimoine, président Francis Courel,
7e commission : économie, eau etc. président, Lionel Prévost.

Jean Louis Destans candidat des socialistes


Les socialistes de l'Eure, réunis en assemblée générale, mercredi soir à Evreux, ont désigné, comme l'exigent les statuts du parti, à l'unanimité, Jean Louis Destans pour être candidat à la présidence du conseil général. Jean Louis les a remerciés de leur confiance et a promis de s'en montrer digne.
Avant, Michel Ranger, premier secrétaire fédéral avait livré une analyse des résultats des élections municipales et cantonales dans l'Eure qui, à part quelques exceptions, ont été une moisson exceptionnelle pour le PS et l'union de la gauche là où elle s'est faite sans douleur ou dans la douleur comme à Evreux.
Gagner Evreux (Michel Champredon) Vernon (Philippe N'Guyen Tranh) Les Andelys (Laure Dael) Gaillon (Bernard Ledilavrec) Pont-de-l'Arche (Richard Jacquet) pour les villes les plus importantes que dirigeaient la droite ou d'autres, gagner (pour notre région) et avec des unions de nombreuses villes de moins de 2500 habitants montre que la sociologie électorale du département évolue. Pourtant, lors de l'élection présidentielle, l'Eure était classée parmi les mauvais élèves de la classe. Un bémol : le taux d'abstention dans les grandes villes. Le porte à porte que nous avons fait a démontré un désintérêt des gens en souffrance pour la politique et les projets portés par la gauche ou la droite. " Que vous soyez élus ne changera rien à notre vie. " Cette phrase terrible, on l'a souvent entendue. D'où la necessité de mieux expliquer, mieux informer, mieux écouter les habitants vers lesquels la gauche doit naturellement se tourner.
D'autres combats attendent les socialistes : les sénatoriales, les européennes, les régionales puis à nouveau les cantonales (en 2010 ou 2011). Pas question pour les militants de s'endormir sur leurs lauriers.
Le résultat dans le canton de Louviers sud a été évoqué d'un mot. Les explications auront lieu au sein de la section socialiste lovérienne, lieu de débat normal.
Notre photo : Jean-Louis Destans lors de la réunion de soutien à ma candidature à Louviers.

19 mars 2008

Rappel

Personne ne m'a indiqué qui était l'auteur de la citation publiée ci-dessous. Je serais heureux de féliciter l'homme ou la femme, le jeune homme ou la jeune fille qui trouvera la bonne réponse.
Un étudiant Lillois m'a envoyé un mail pour me dire : De villepin parlant de Sarkozy. Ce n'est pas la bonne réponse.
La bonne réponse est arrivée ce soir. A lire en commentaire. Bravo Franck !

…tourné vers le dialogue…


J'ai sous les yeux la profession de foi de second tour de Guy Auzoux. Je lis dans ses propositions « Le contact avec les habitants doit être clair, simple et tourné en permanence vers le dialogue…» quelques lignes plus loin : « le contrat avec les habitants doit être clair, simple, et tourné en permanence vers le dialogue ». Tout doit être clair, simple et tourné vers le dialogue…pour ceux qui n'auraient pas bien compris.
Notre photo : Guy Auzoux est aussi ami avec Hervé Morin, un homme clair, simple et tourné vers le dialogue.

La très passionnante conférence de Dominique Belpomme







L
e Moulin était trop exigu, mardi soir, pour accueillir tous ceux et toutes celles qui s'intéressent aux travaux de Dominique Belpomme, cancérologue, l'un des principaux spécialistes français du cancer et éminent théoricien liant l'apparition de cette maladie à des causes environnementales. Répondant à l'invitation du comité composé de cinq associations, le professeur Belpomme a captivé son auditoire.
Le cancer. Bien sûr que le tabagisme, l'alcoolisme, des facteurs professionnels (amiante par exemple) jouent un rôle certain dans l'apparition de cancers. Mais la majorité d'entre eux sont actuellement recherchés pour d'autres causes. Le professeur Belpomme a quelques certitudes. La pollution, les produits chimiques, les sols altérés, l'air vicié, la nourriture dénaturée concourent à la mutation de nos cellules et à l'apparition des cancers. Pourquoi les cancers du sein chez la femme et de la prostate chez l'homme sont-ils chaque année plus nombreux ? Parce qu'il faut chercher dans des causes exogènes les causes de ces cancers et des maladies dégénérescentes de plus en plus nombreuses également : Parkinson, Alzeimer…asthme chez l'enfant, malformations congénitales, stérilité dans un nombre important de couples qui veulent des enfants et ne peuvent en avoir.
Il met en avant la prévention; protéger les femmes enceintes, avoir des enfants jeunes, vivre dans des endroits aussi sains que possibles. Mais le professeur Belpomme n'est pas dupe. Notre modèle économique basé sur la croissance va atteindre ses limites. Le pétrole ? De plus en plus rare et de plus en plus cher. Les déplacements ? plus coûteux et moins faciles. Les énergies de remplacement ? Le solaire, l'éolien mais aussi le nucléaire qu'il juge dangereux mais indispensable à une planète qui va devoir apprendre à tirer le meilleur parti énergétique…de cette énergie, elle aussi limitée, puisque les réserves d'uranium n'en ont que pour cinquante ans.
Les lobbies
Cancers, réchauffement de la planète, pollutions, corruption morale des peuples mal informés, victimes des publicitaires et des messages tronqués de politiciens sous l'influence des lobbies.
François Loncle, député, présent à cette soirée, a conforté le message du professeur Belpomme en modérant certaines critiques : « Votre discours est utile, indispensable, exigeant. Mais parfois exagéré. » Il a annoncé l'examen prochain du projet de loi sur l'usage des OGM en plein champ d'ores et déjà rejeté par le groupe socialiste de l'Assemblée nationale. Pour Dominique Belpomme, la décision de l'Assemblée, si elle est positive, signera l'arrêt de mort du fameux " Grenelle de l'environnement " dont Jean-Louis Borloo connaît la faible marge de manœuvre.
La présence d'un public à l'écoute démontre que la prise de conscience se fait. Les questions posées sur l'eau, les aliments, les modes de culture, prouvent que René Dumont était plus qu'un précurseur. Il était un devin.

Dominique Belpomme
Né le 14 mars 1943 à Rouen, le Professeur Dominique Belpomme, Praticien hospitalier - Professeur des universités spécialité d'oncologie médicale, cancérologue à l'Hôpital Européen Georges Pompidou - Président-fondateur de l'ARTAC, est Docteur en médecine, diplômé d'études approfondies en biologie cellulaire de la Faculté des Sciences de Paris et détenteur des certificats d'études spéciales en cancérologie expérimentale et clinique de la Faculté de médecine de Paris.
Après avoir été chef de clinique à l'Institut Gustave Roussy à Villejuif en 1975 puis à l'hôpital Saint-Louis à Paris, il est devenu médecin des hôpitaux en 1984. Il a exercé en tant que médecin cancérologue à l'Hôpital Bichat, et chef d'unité à l'Hôpital Boucicaut. Professeur des Universités au Centre Hospitalier Universitaire Necker-Enfants malades, il est actuellement médecin cancérologue à l'Hôpital Européen Georges Pompidou à Paris. Membre de nombreuses sociétés savantes européennes et américaines dont l'AACR, l'ESMO, l'ASCO, il est internationalement connu pour ses travaux de recherche dans le domaine du cancer.
Il a écrit plusieurs traités de cancérologie et de nombreuses publications scientifiques dans le domaine des cultures de tissus, de l'immunologie des leucémies et lymphosarcomes, de la pharmacologie des médicaments anticancéreux, etc.
Notre photos : Dominique Belpomme sait faire partager ses convictions même s'il déplore l'arrogance française à Bruxelles et le retard en expertise de notre pays. Rémy Sergé l'a accueilli au nom du comité d'associations.

18 mars 2008

N'insulte pas les 1787 électeurs qui ont voté pour moi


Du calme Franck. Sur ton blog tu débloques. Tu doutes de mes facultés. Nombre d'électeurs ont douté des tiennes dans le canton sud. Sans le CAG, sans le terreau dans lequel tu t'es réchauffé et que nous t'avons mitonné, sans l'aide de quelques preux chevaliers du fiel dont je faisais partie, jamais tu ne serais devenu ce qui tu es. N'oublie jamais d'où tu viens. N'oublie jamais ceux qui t'ont fait. N'oublie jamais que nos actes nous suivent. N'oublie pas juin 2007, ce mois qui te vit atteindre ton seuil d'incompétence. N'oublie pas non plus que quand tu m'insultes, tu insultes aussi les 1787 électeurs (26 %) ceux qui n'ont pas voulu de toi.
Salutations distinguées.
Notre photo : Franck Martin avec Hervé Morin (président du Nouveau centre) devenu ministre de la défense, dans son bureau de la mairie. A Vironvay, le maire de Louviers lui a déclaré : « ta nomination au gouvernement fait honneur à tout le département. » Et il ose nous administrer des leçons de traîtrise !

Le Diable, une figure toujours d’actualité

Franck Martin doute de mes capacités. Il n'a pas encore tout vu. Le chevalier du fiel invite Franck Martin à lire avec attention ce qui suit :
« Semaines commerciales,vins, bières, ustensiles et produits d’usage domestique, le Diable est partout. Curieusement, c’est celui qui est censé infester, corrompre, intoxiquer, polluer c'est à lui que l’on fait appel pour désinfecter, dératiser, déboucher, détacher, voire guérir ou amuser. La diabolisation du langage en particulier dans le discours politique est courante. De par son ambivalence, le Diable est un mal utile et nécessaire. Personnalisation de ce qui est négatif, on lui reconnaît le pouvoir de réussir là où l’homme échoue. Il est accusé de toutes les misères du monde mais permet de catalyser peurs, angoisses et fantasmes. »
Christian Chenault « Le Diable, une figure toujours d’actualité » Terrain, Numéro 50 – Le Diable (mars 2008)

Réunion du conseil municipal vendredi

Le conseil municipal de Louviers se réunira vendredi 21 mars à 18 h 30 dans la salle Pierre Mendès France pour y élire le maire et ses adjoints. Nous invitons les amis de la liste « Pour Louviers, gagnons ensemble » à être présents en nombre pour manifester leur soutien à Christian Renoncourt, Christine Théault et François Loncle, les trois conseillers municipaux élus dimanche dernier. Nous aurons l'occasion de découvrir le sort qu'entend réserver Franck Martin aux oppositions, s'il saura les écouter ou s'il tentera de les étouffer.

La citation de la semaine

« Le personnage demeure incompréhensible si l'on ne tient pas compte de cette donnée essentielle : il est convaincu qu'il a été touché par le doigt de Dieu pour devenir président. C'est une idée fixe, une obsession à laquelle il est capable de sacrifier principes, alliés, amis. Comme tous ceux qui sont atteints de ce mal, il se figure les autres à son image : intrigants et opportunistes. Il a donc pu inventer cette chimère que je risquais de lui faire de l'ombre dans sa propre trajectoire, puisqu'en toutes circonstances il s'imagine que les autres ne peuvent que le gêner. »
Devinette : qui parle de qui ?

Une histoire de bancs publics


J'ai été témoin d'une scène abracabrantesque. Un piéton désirant traverser le giratoire de la place Thorel pour se rendre sur ladite place s'est fait rappeler à l'ordre par la police municipale « parce qu'on n'a plus le droit de traverser, les passages protégés ayant été supprimés. » Restent les passages de la rue Mendès France et de la rue du 11 novembre qui ne donnent pas accès à la place elle-même. La raison invoquée serait que la traversée est dangereuse et que le principe de précaution doit prévaloir.
Mais alors, à quoi vont servir les quatre bancs publics qui sont toujours sur la place et sur lesquels personne ne pourra s'asseoir puisqu'on ne peut plus y accéder ? Quel dommage que Raymond Devos ou Coluche ne soient plus de ce monde. Ils en auraient tiré un sketch hilarant à ranger parmi les absurdes situations que nous concoctent de soi-disant experts qui, visiblement, ne savent pas tout.
Notre photo : les bancs de la Place Ernest Thorel ne sont plus accessibles aux piétons. On pourra peut-être y atterrir avec un hélicoptère ?

17 mars 2008

" Ce n'est pas un grand sentiment "


« Faire perdre le maire, écrit Franck Martin, dans un tract distribué samedi après-midi dans le quartier des Acacias, c'est sacrifier les Acacias. » Une fois la campagne électorale terminée et les résultats connus, je suis sûr qu'il en est qui pensent : maintenant du calme, retrouvons la sérénité et les habitudes. Eh bien, ce n'est pas possible. On ne peut laisser sans commentaire ce tract sur la sécurité signé de la liste Martin et qui pourrait l'être par n'importe quel démagogue de la droite extrême. Dans ce tract, on trouve tous les ingrédients de la politique sécuritaire à la mode Sarkozy. Les mots comme " voyous " " sentiment d'insécurité " " patrouille autour des immeubles " (dans quel uniforme ?). Ce tract distribué à quelques heures du scrutin n'avait qu'un but : faire peur aux habitants et salir les socialistes lesquels, au demeurant, ne sont pâs seuls puisqu'ils étaient associés sur la liste aux communistes et à des divers gauche sans parti.
" Les dissidents socialistes ont voté contre la vidéo-surveillance ". Lisons derrière les mots : Donc ils sont pour les délinquants, donc ils sont aux côtés des assassins comme dirait Mme Morano. " Ils ont voté contre un crédit concernant la maison de l'emploi " donc ils sont pour le chômage, a assuré sans rire Franck Martin. Les socialistes pour le chômage, quelle connerie ! Le maire en a écrit bien d'autres mais alors celle-la, c'est une perle !
Ce tract de dernière minute, outre la panique du maire sortant, atteste d'un positionnement idéologique : il est devenu un homme de centre-droit, de droite. Il est mûr pour le Modem ou le nouveau centre de son ami Morin. Qui sait, si dans trois ans il n'aura pas le soutien de Bayrou-Morin-Leroy-Auzoux ? Qui sait s'il ne va pas généraliser les caméras de contrôle et de surveillance partout dans Louviers puisque, ce qu'il y a de bien avec le sentiment d'insécurité, c'est qu'il se ballade partout. Un coup aux Acacias, un coup à Maison rouge, un coup à Chalandon, un coup dans le centre-ville. Voilà un sentiment qui a la bougeotte. J'ai vu passer un sentiment d'insécurité, vite une caméra ! Mais ce n'est pas un grand sentiment. Ce sont surtout de petits politiques.
Notre photo : Christian Renoncourt et Alain Lefeez continueront évidemment d'aller dans les quartiers (comme ici à LOGIREP) à la rencontre des habitants. Le sentiment d'insécurité est caché derrière l'immeuble au fond à droite.

Un merci chaleureux à tous mes électeurs !


Comment ne pas penser, en ce lundi, aux 1787 électrices et électeurs du canton sud de Louviers qui m'ont apporté leurs suffrages dimanche dernier. Comment puis-je rester insensible aux 26 % de voix qui m'ont permis de progresser de cinq points entre les deux tours. Comment rester indifférent à cette marque de confiance tissée entre nous ? Au cours de cette campagne électorale qui a duré plusieurs mois et dont je suis fier, j'ai fait des rencontres souvent imprévues, toujours enrichissantes humainement parlant. J'ai retrouvé, je dois l'avouer, mes réflexes de journaliste qui nécessitent une curiosité aiguisée et une attention aux autres toujours soutenue.
Comment ne pas penser aux Pintervillais, aux Hondouvillais, aux Survillais, aux Malherbois, aux Acquigniciens, aux habitants des autres communes que j'ai appris à aimer puisque je les ai toutes sillonnées à bicyclette. Surtauville, La Haye-le-Comte, Mesnil-Jourdain, Amfreville-sur-Iton (où j'ai perdu mon appareil photo) Quatremare, aucune des impasses, aucune des ruelles, ne m'est dorénavant inconnue.
Je remercie tous ceux et celles qui, en campagne ou à Louviers, m'ont offert, qui un café, qui un thé, pour me donner la force de poursuivre mon chemin. Merci, enfin, à toute l'équipe de " Pour Louviers, gagnons ensemble " pour ses encouragements et son soutien moral.
Notre photo : Nathalie Bellevin a été une suppléante volontaire. Elle ira loin.

La vérité des chiffres de juin 2007


Au cours de la soirée électorale de dimanche, Franck Martin a affirmé que les 4,6 % de voix qu'il avait recueillies aux législatives de juin 2007 avaient été décisives dans la victoire de François Loncle. L'analyse détaillée des chiffres ne dit pas cela. François Loncle a obtenu 53,51 % des suffrages au second tour, soit plus de sept points d'avance sur Françoise Miquel sa concurrente UMP devenue suppléante de Guy Auzoux.
Ne me faites pas écrire ce que je n'ai pas écrit. Que ces 4,6 % sont négligeables par exemple. Je n'écris évidemment pas cela. Tout renfort en faveur de la gauche est important. Les électeurs de Franck Martin ont sans doute contribué à la victoire de François Loncle mais leur apport, s'il a été utile, n'a pas été décisif. Les chiffres et les mots ont un sens. François Loncle a été élu avec une marge conséquente et compte tenu du contexte de l'été, une marge qu'on peut considérer comme large, fruit d'un travail inlassable à l'Assemblée et à sa permanence, et d'une présence reconnue sur le terrain.

Belle victoire de mieux vivre à Acquigny



La liste Mieux Vivre à Acquigny a triomphé dans un combat difficile. Deux listes de droite étaient prévues mais Guy Lheureux, dans une ultime manœuvre dont il a le secret, a composé une salade niçoise fort épicée qui finalement, est retournée d'où elle venait c'est-à-dire dans une cuisine électorale pas très prisée des électeurs. Deux listes restaient en lice dimanche. Celle conduite par Michèle Lecesne et celle recomposée par Guy Lheureux sans Pascal Fichaux qui n'a pas accepté de s'incliner devant l'ancien maire.
Les électeurs et les électrices d'Acquigny ont rendu leur jugement. Sans appel. Ils ont désigné Mieux vivre pour prendre en main le destin de cette commune importante de la vallée qui a face à elle, plusieurs défis à surmonter : le dossier de l'école, l'aménagement du lac, le passage éventuel du futur train Evreux Louviers, les voiries de la commune et les rapports avec l'Agglomération qui s'étaient apaisés mais qui demandent encore plus de respect pour cette commune importante.
Dimanche soir, tard, nous étions avec nos amis pour fêter une victoire simple, totale, méritée.
Nos photos : les supporters de Mieux Vivre à Acquigny applaudissent les vainqueurs. Marie-Françoise félicite l'un des vainqueurs, Serge Boyer.

16 mars 2008

Les socialistes de Louviers : un combat pour la dignité politique

Les socialistes des sections de Louviers, Val-de-Reuil et Pont de l’Arche sont des militants et des élus responsables. À maintes reprises, lors des élections municipales ( 1995 et 2001), cantonales et législatives, ils se sont totalement investis dans les combats de la gauche et ont emporté les plus grands succès dans le département.

Depuis quelques années, le comportement du maire sortant de Louviers, président de l’agglomération, conseiller général, cumulard absolu des mandats et des fonctions électives pose un réel problème de dignité morale et politique.

Celui qui ose encore se réclamer du mendésisme s’inspire de plus en plus des méthodes de la droite extrême.
Depuis des mois, son blog déverse des torrents d’insultes, de mensonges et de calomnies à l’encontre de tous ceux qui ne pensent pas comme lui. Le pouvoir personnel, l’arrogance, le mépris des gens sont devenus ses pratiques quotidiennes.
En outre, ses convergences programmatiques avec la droite apparaissent de plus en plus évidentes.

Nous avons fait unanimement le constat qu’il n’était plus possible de travailler avec lui. Nous menons avec constance et détermination un combat pour défendre les valeurs de la gauche, les idéaux républicains, un combat contre l’indignité en politique, contre l’imposture, un combat où l’éthique aura le dernier mot.

C'est ce qui nous motive, c’est ce qui nous rassemble, bien au-delà élections municipale et cantonale.

Christian Renoncourt, Jean-Charles Houel, François Loncle

L'électeur a toujours raison

Notre combat municipal n'a pas été vain. Nous perdons peu de voix par rapport au premier tour ce qui indique que les 1173 voix du 9 mars et les 1100 et quelques du second tour ne sont pas tombées du ciel. Elles reposent sur une adhésion programmatique. Les Lovériens ont également accordé un siège à Gérard Prévost (LCR à Gauche vraiment) qui va se sentir moins seul dans cette assemblée où la droite devra être combattue avec vigueur. Franck Martin emporte 24 sièges, une majorité qui va lui permettre de "faire ce qu'il a dit" lors de l'annonce des résultats.
Au cours de la soirée il a repris son antienne sur Val-de-Reuil, la volonté de main-mise sur la CASE. Et a de nouveau tapé sur les socialistes. En tout cas, nous sommes prévenus. Franck Martin a, en effet, décidé à se présenter dans le canton nord de Louviers, dans trois ans et d'abandonner le canton sud où, il est vrai, on ne l'avait pas beaucoup vu ni entendu. La politique quand ça vous mange…
Revenons au résultat de ce soir. Pour vingt voix, il perd donc le canton au bénéfice de Guy Auzoux, UMP, qui avait pour suppléante Françoise Miquel. Franchement, le plat aurait dû en faire hésiter plus d'un et pourtant…L'affaire de Pinterville et l'invitation biaisée de Didier Dagomet ont fait le reste. J'obtiens 160 voix dans cette commune quand Franck Martin en glâne 42. Et Guy Auzoux 142. Les Pintervillais ont fait la différence. Ils ont massivement rejeté le candidat sortant qui a commis dans ce village erreur sur erreur. Il a même assisté à la cérémonie des vœux sans y être invité ! Quant à Guy Auzoux, il est comblé puisqu'il avait souhaité la victoire de Franck Martin aux municipales…et même aux cantonales mais ce n'était qu'un lapsus…La psychanalyse devrait venir au secours de ce souhait bizarre. Non ?
Les journalistes m'ont posé la question, dimanche de ma responsabilité dans la défaite de Martin. J'ai répondu qu'il n'avait pas travaillé, que le cumul des mandats le handicapait. J'assume totalement ce qui s'est passé au cours de ce second tour : si les reports avaient été complets, j'aurais pu participer à la victoire. Le suffrage universel est notre maître à tous. Je me prosterne devant cette vérité essentielle en démocratie : l'électeur a toujours raison. Hier, aujourd'hui, demain.
La majorité départementale de Jean Louis Destans sort renforcée de ce scrutin. On a même gagné à Routot comme à Gaillon-Campagne. Tous les sortants, sauf Franck Martin, sont réélus. La gauche emporte Gaillon, Vernon, Les Andelys, Pont-de-l'Arche…Ce sont de très bonnes nouvelles.