27 novembre 2008

Vincent Peillon refuse l'obsession de la l'élection présidentielle

Vincent Peillon, bras droit de Ségolène Royal, a déclaré sur les antennes d'une radio, ce matin, que 2012 ne devait pas être l'obsession des socialistes au cours des semaines et des mois qui viennent. S'il juge légitime que Ségolène Royal qui a été notre candidate en 2007 s'intéresse à la future campagne, il considère que l'urgence au PS c'est de travailler aux projets et au rassemblement.
Je ne suis pas tout à fait surpris de la prise de position de Vincent Peillon. Il est celui qui a freiné les ardeurs d'un Manuel Valls qui voulait porter plainte devant la justice. Il est aussi celui qui avait fondé le NPS (nouveau Parti socialiste) avec Arnaud Montebourg, Benoit Hamon et Julien Dray. Cela crée des liens et des passerelles. Et comme Martine Aubry n'est pas sectaire, il est évident qu'elle tendra la main aux plus compétents de l'équipe Royal pour que le Parti socialiste retrouve une image de parti crédible, conforme à l'action des élus socialistes dans les communes, les départements et les régions.
Le conseil national du PS se réunira le 6 décembre prochain. Cela laisse du temps à Martine Aubry pour composer son équipe et s'entourer de nouvelles têtes. Ce soir, elle présidera le conseil de la communauté urbaine de Lille après avoir travaillé sur les dossiers locaux. Rappelons qu'elle n'est ni députée nationale ni députée européenne. Ce devrait lui permettre d'organiser son emploi du temps de manière rationnelle et efficace. Et comme elle appelle à la constitution d'un comité des territoires, les élus de terrain devraient voir leur rôle évoluer positivement. « Je compte sur vous » a-t-elle déclaré aux élus de la Fédération des élus socialistes et républicains qui lui ont réservé une « standing ovation » hier à Paris.
Quant aux grincheux locaux, ils devront se faire à ce résultat. Comme ils devront se faire à l'idée que la rupture entre le maire de Louviers et la section socialiste n'a pas été une question de bonne ou de mauvaise humeur. Il s'est agi d'une rupture sur les méthodes et sur bien des aspects de la politique (notamment financiers) conduite par la majorité municipale actuelle.

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