25 novembre 2008

Ni Martine ni Ségolène ne vont lâcher le morceau

Selon un sondage BVA France Inter publié lundi 24 novembre, 71% de Français et 66% de sympathisants socialistes jugent que Ségolène Royal a tort de ne pas admettre sa défaite dans l'élection qui l'oppose à Martine Aubry pour la direction du PS.
21% de Français estiment qu'elle « a raison de refuser de se laisser faire ». 8% ne se prononcent pas. Du côté, des sympathisants socialistes, 28% donnent raison à l'ex-candidate à la présidentielle, et 8% ne se prononcent pas.

Ce matin, sur France Info, Vincent Peillon, bras droit de Ségolène Royal mettait un peu d'eau dans son vin. Sans désavouer la manifestation prévue cet après-midi devant le siège du PS ni renoncer aux plaintes devant la justice si Martine Aubry est proclamée Première secrétaire ce soir par le bureau national du Parti socialiste, il tente d'apaiser la situation en évoquant une table ronde, des rencontres, des échanges, une direction collégiale provisoire…mais à condition qu'un nouveau vote soit proposé aux militants.
Il va même (ce que j'avais prévu et contrairement aux engagements des protagonistes) jusqu'à donner le nombre de voix d'avance de Martine Aubry. Tantôt il parle de quatre voix, tantôt de 18, tantôt de 19, affirmant que si tel était le cas, on ne pourrait pas considérer le résultat comme sincère.
Sauf à admettre que la commission de récolement fait mal son travail, alors même que les Royalistes sont représentés à équité avec ceux de Martine Aubry, on ne peut pas a priori décréter que le résultat final sera le résultat d'une manœuvre. Malheureusement tout cela procède d'un « putsch médiatique » comme le dit bien François Lamy, député et bras droit de Martine Aubry.

Dans un autre domaine, le duel des deux dames correspond bien à leur profil psychologique décrit par un analyste belge au cours de l'émission C dans l'air hier soir. Ségolène et Martine sont décrites comme des personnalités psycho-rigides, dominantes, peu coopératives, sûres d'elles-mêmes et qui ne renoncent jamais. Autant dire que ni l'une ni l'autre ne vont lâcher le morceau.

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