18 octobre 2008

Fadela Amara et le produit Destop

Le Destop serait-il le karcher du pauvre ? Le produit utilisé pour déboucher les canalisations et notamment celles des toilettes aurait-il suppléé le célèbre mot de Nicolas Sarkozy en visite sur une dalle bien connue d'un quartier d'Argenteuil devenu célèbre au corps défendant de ses habitants ? « Un bon coup de Destop pour stopper les sifflets dans les stades » voilà ce que propose la secrétaire d'Etat à la Ville, accueillie il y a peu à Val-de-Reuil, où de gros efforts sont faits pour que toutes les communautés s'agglomèrent et se respectent.

Dans la bouche d'un membre du gouvernement, qui plus est ancienne présidente de « Ni putes et ni soumises » qui n'avait pas de mot assez durs contre ceux qui fustigeaient les petits délinquants ou les ados d'origine étrangère en difficulté dans les quartiers chauds, ce propos est tout simplement scandaleux. Je sais bien que Fadela Amara n'a pas un langage chatié et qu'elle se vante assez de ne pas avoir fait ses humanités (et « Merci Sarkozy de m'avoir faite ministre moi qui viens de la banlieue ») mais quand un membre du gouvernement parle ainsi de milliers de jeunes en révolte contre le rejet dont ils sont victimes, que peut-on attendre ? On ne peut attendre que plus de violence, plus de haine, plus de désir de vengeance. Contre quoi ? contre le fait de ne pas être accepté comme Français. Voilà pourquoi les jeunes ont sifflé. Ils ont sifflé, alors qu'ils sont Français, contre un pays qui ne les reconnaît pas comme tels.

Fadela Amara n'est plus dans son rôle lorsqu'elle parle ainsi. Le mot Karcher a collé à la peau du candidat UMP à la présidence et lui colle encore. Le mot Destop collera longtemps à la peau de Fadela Amara alors que d'elle on attendait des paroles compatissantes.
(photo JCH)

2 commentaires:

pôle presse a dit…

Dans l’édition du journal le Monde du lundi 20 octobre, la Secrétaire
d’Etat chargée de la politique de la ville, Fadela Amara, a vu ses
propos détournés de manière malveillante.
Cette attitude choquante, ne peut s’expliquer que par une volonté de
nuire de manière délibérée et de créer l’amalgame et la confusion.

Dans un article intitulé « Ceux qui se sentent français, levez le doigt
», traitant de la question de l’identité française dans une classe de
banlieue, le journaliste Mustapha Kessous, cite le sociologue Claude
Tchicaya qui se dit « écœuré par les propos récents de Fadela Amara
(…) qui, au lendemain du match (France-Tunisie) aurait déclaré (…) qu’il
fallait donner un gros coup de Destop à ces comportements dans les
stades. » Fadela Amara faisant référence à la Marseillaise huée lors de
la rencontre sportive.

Il suffit d’aller voir, sur internet, la vidéo du 13h de France 2 datée
du 15 octobre 2008, pour comprendre que la secrétaire d’Etat a parlé
d’un coup d’ESTOC et non pas de DESTOP.

Petit pic de rappel. L’estoc est un terme d’escrime désignant un coup
porté par la pointe de l'arme. Il est employé pour définir la manière de
toucher la cible. (wikipedia)

En clair, Fadela Amara a précisément choisi cette métaphore sportive
pour montrer qu’elle ne souhaite absolument pas se « débarrasser » du
problème comme le laisse entendre le journaliste avec cette insinuation
douteuse.
Au contraire, elle souhaite définir une réponse appropriée, choisir
l’action juste pour cibler, en touchant en un point bien précis.
Il n’est en aucun cas question de cibler des jeunes tunisiens ou des
jeunes de banlieues mais bien des imbéciles qui ne respectent pas les
valeurs de la République.
Or, il n’est pas envisageable de banaliser de telles pratiques !

Fadela Amara est choquée par la légèreté du travail du journaliste et
par son manque de déontologie, car lorsque les sources ne sont pas
vérifiées, que reste-t-il du métier de journaliste ?
Par ailleurs, la secrétaire d’Etat s’interroge sur le rôle et la volonté
de Claude Tchicaya sociologue, mais également maire-adjoint de Bagneux
et porte-parole du collectif "Devoirs de mémoire" de travestir
volontairement les propos de la secrétaire d’Etat pour créer une
polémique malveillante.
C’est pour cela, que Fadela Amara a décidé de porter plainte contre le
manquement aux règles déontologiques du journaliste et contre la
malveillance de ce sociologue qui derrière une posture faussement
généreuse, se sert de sa figure d’autorité sur les jeunes pour exister
politiquement.


Ne cédons pas aux campagnes de dénigrement !

pôle presse a dit…

Dans l’édition du journal le Monde du lundi 20 octobre, la Secrétaire
d’Etat chargée de la politique de la ville, Fadela Amara, a vu ses
propos détournés de manière malveillante.
Cette attitude choquante, ne peut s’expliquer que par une volonté de
nuire de manière délibérée et de créer l’amalgame et la confusion.

Dans un article intitulé « Ceux qui se sentent français, levez le doigt
», traitant de la question de l’identité française dans une classe de
banlieue, le journaliste Mustapha Kessous, cite le sociologue Claude
Tchicaya qui se dit « écœuré par les propos récents de Fadela Amara
(…) qui, au lendemain du match (France-Tunisie) aurait déclaré (…) qu’il
fallait donner un gros coup de Destop à ces comportements dans les
stades. » Fadela Amara faisant référence à la Marseillaise huée lors de
la rencontre sportive.

Il suffit d’aller voir, sur internet, la vidéo du 13h de France 2 datée
du 15 octobre 2008, pour comprendre que la secrétaire d’Etat a parlé
d’un coup d’ESTOC et non pas de DESTOP.

Petit pic de rappel. L’estoc est un terme d’escrime désignant un coup
porté par la pointe de l'arme. Il est employé pour définir la manière de
toucher la cible. (wikipedia)

En clair, Fadela Amara a précisément choisi cette métaphore sportive
pour montrer qu’elle ne souhaite absolument pas se « débarrasser » du
problème comme le laisse entendre le journaliste avec cette insinuation
douteuse.
Au contraire, elle souhaite définir une réponse appropriée, choisir
l’action juste pour cibler, en touchant en un point bien précis.
Il n’est en aucun cas question de cibler des jeunes tunisiens ou des
jeunes de banlieues mais bien des imbéciles qui ne respectent pas les
valeurs de la République.
Or, il n’est pas envisageable de banaliser de telles pratiques !

Fadela Amara est choquée par la légèreté du travail du journaliste et
par son manque de déontologie, car lorsque les sources ne sont pas
vérifiées, que reste-t-il du métier de journaliste ?
Par ailleurs, la secrétaire d’Etat s’interroge sur le rôle et la volonté
de Claude Tchicaya sociologue, mais également maire-adjoint de Bagneux
et porte-parole du collectif "Devoirs de mémoire" de travestir
volontairement les propos de la secrétaire d’Etat pour créer une
polémique malveillante.
C’est pour cela, que Fadela Amara a décidé de porter plainte contre le
manquement aux règles déontologiques du journaliste et contre la
malveillance de ce sociologue qui derrière une posture faussement
généreuse, se sert de sa figure d’autorité sur les jeunes pour exister
politiquement.


Ne cédons pas aux campagnes de dénigrement !