20 septembre 2008

Le syndrome d'effondrement des abeilles

Photo : un essaim rentre dans la ruchette en mai 2008. (photo JCH)
Je vous entretiens, de temps en temps, de la situation des abeilles. Etant apiculteur amateur, tout ce qui touche à l'histoire, la vie, la santé des abeilles m'intéresse. Cela m'intéresse d'autant plus que l'abeille est un parfait indicateur de la bonne (ou de la mauvaise) santé de la biodiversité et de l'état de la flore.
En lisant dans « le Monde » daté de ce samedi un article consacré au Syndrome d'effondrement des abeilles, je m'inquiète. Pour faire court l'article donne la parole à un chercheur qui, sur le temps, constate une disparition progressive et vraiment troublante de milliers de colonies d'abeilles aux Etats-Unis et dans le monde. L'article indique que l'abeille joue un rôle irremplaçable dans la pollinisation des fleurs, donc des fruits, et que l'impact économique est colossal ramené à l'échelle de la planète.
Ce syndorome d'ffondrement se traduit par une disparition permanente et inexpliquée des abeilles. En quelques jours, voire quelques semaines, il ne reste plus, dans certains ruches que la reine et quelques jeunes abeilles non encore devenues butineuses. Les causes sont évidemment environnementales. On sait aussi que des maladies, des virus, des champignons peuvent causer la mort des abeilles ou entraîner des malformations chez les jeunes.
Mais dans le cas qui nous concerne, la disparition est si brutale et si rapide que les chercheurs spécialisés (à l'INRA notamment) n'ont pas d'explications rationnelles et certaines. On sait que des pesticides, des produits chimiques, des OGM ont une mauvaise incidence sur les ruches. On connait le Gaucho, le Régent, et tant d'autres agents chimiques nocifs pour les hyménoptères.
La seule explication plausible : un ensemble de facteurs négatifs serait à l'origine de l'effondrement des colonies. Autrement dit, on a du pain sur la planche pour remédier à cet état de fait.
Personnellement, mon rucher n'a pas connu de mortalité cette année. Il ne faut pas oublier de nourrir si c'est nécessaire, de soigner contre le varroa, de protéger les ruches du froid et des rongeurs, et surtout, de vulgariser l'apiculture. Je suis devenu apiculteur par passion des insectes sociaux et pour leur organisation. Il faut que des jeunes s'y mettent. En mai 2009, il y aura forcément des essaims à récupérer. Ce sera l'occasion de débuter un élevage et d'en découvrir tous les charmes (et parfois les piqures mais on s'habitue).
L'apiculture a besoin d'apiculteurs. Trois ruches ici, deux ruches là, dix ruches là-bas. Ce sont des milliers d'abeilles qui assureront la pollinisation et une bonne récolte de fruits et de légumes.

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