6 juillet 2008

Uribe : la libération des otages est un petit problème

«Dans un pays qui a tant de besoins, un petit problème disparaît, mais un autre demeure. Il nous reste là-bas 27 compatriotes prisonniers», a déclaré le président Uribe, président de la Colombie. La libération d'Ingrid Betancourt, des trois américains anti narco-trafiquants (membres de la CIA) et des dix officiers colombiens est un « petit problème » pour celui qui reste le seul soutien réel et actif du président Busch en Amérique du sud.

Ingrid Betancourt a eu raison de préciser que le président Uribé avait bien agi pour sa libération, ce dont elle lui est reconnaissante, mais qu'elle reste en désaccord avec lui sur de nombreux points. Rappelons-nous que la candidate aux élections présidentielles de 2002 (Verte) fréquentait surtout les quartiers pauvres de Bogota et luttait ouvertement contre les trafiquants de drogue (de coca) très en vue dans ce pays. Le cartel de Medellin n'est pas un mythe. le président Uribe a fait appel aux forces armées colombiennes pour libérer les otages ce que refusaient Nicolas Sarkozy et la famille d'Ingrid Betancourt ainsi que ses comités de soutien. Uribé n'a écouté que les conseils de ses chefs militaires et n'a entendu que les intérêts de son gouvernement. L'opération de sauvetage des otages, pour autant qu'elle se soit déroulée telle qu'on nous l'a décrite (sans achat des gardiens chefs ?) a été conduite de main de maître. « Pas une balle n'a été tirée » a assuré Ingrid Betancourt qui veut s'investir dans une grande mission, celle de sauver tous les prisonniers et otages, aux mains de régimes politiques totalitaires ou dans celles de terroristes sanguinaires.
La municipalité de Louviers organise d'ailleurs ce lundi une fête pour ôter la banderole portant le visage d'Ingrid Betancourt et qui a été apposée sur la façade du musée de Louviers il y a plusieurs mois. Enfin libre !

Est-il de bon goût, dans ces conditions, de faire état des sanctions prises par Hervé Morin, ministre de la Défense, contre les militaires de Carcassonne que Sarkozy a qualifié d'amateurs, du seconde classe au général ? Ce qui effraie ? Que des amateurs soient armés juqu'aux dents et puissent, lors d'une démonstration, tirer vers la foule des civils venus participer à la fête. Inimaginable !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Tu omets de parler Du rapport très compliqué des FARC avec la drogue et de Chavez avec les FARC. Les salops ne sont pas toujours du même côté.

A ce que je sache, ni Bush, ni Uribe n'y sont pour quelque chose dans la rétention des otages.