18 février 2008

Merci Guillemette !

Nous sommes nombreux à nous être étonnés de voir Guillemette Nos, maire de Mesnil-Jourdain, s'engager aux côtés de Franck Martin. Elle se présente sans étiquette, comme de nombreux candidats UMP dans la France entière, qui ont trouvé cette parade pour ne pas avoir à être identifiés à Sarkozy ou au gouvernement. Il ne fait donc pas bon être de droite quand le pouvoir d'achat a du plomb dans l'aile. Qu'un élu se disant de Gauche prenne une suppléante de droite, c'est porter atteinte à la majorité départementale, sauf à ce que Guillemette Nos s'engage dès aujourd'hui à rejoindre cette majorité-là.
Mais Guillemette Nos a fait mieux : elle a écrit à ses adjoints et conseillers municipaux pour les remercier de leur action en faveur du village et de l'église notamment. A la fin de sa missive, elle explique que sa présence aux côtés du conseiller général sortant n'engage pas (heureusement) les autres élus de Mesnil-Jourdain et justifie son engagement ainsi que nous allons le narrer.
Lorsque la commune a connu les difficultés financières que l'on sait, après les indélicatesses de l'ancienne secrétaire de mairie (congédiée depuis) et notamment la passation d'un emprunt de 118 000 euros, Mme Nos précise que Franck Martin est intervenu auprès de l'établissement bancaire pour faire annuler l'opération menaçant même l'établissement en question de changer de banque (pour la CASE) si la direction n'obtempérait pas rapidement. Mme Nos précise, que contre son gré, la banque s'est exécutée et qu'ainsi la commune s'est trouvée d'une certaine façon " redevable " envers le président de l'agglomération.
Suppléante, soit ! Mais Mme Nos va plus loin. Elle explique qu'elle souhaite évidemment la réélection du sortant comme conseiller général mais qu'elle fera également tout son possible pour qu'il soit réélu maire de Louviers et surtout, président de l'agglomération. Tel est l'aveu. Tel est l'enjeu. Toute la stratégie de Franck Martin tourne autour de la présidence de l'agglomération. Guillemette Nos assure même qu'elle sent un danger : que Val-de-Reuil et Louviers mettent la main sur la CASE et qu'ainsi, il en serait fini des petites communes, de leurs délégations, de leurs pouvoirs. Car le danger, c'est la politique, c'est le parti ! La vilaine politique, surtout celle des socialistes (ce n'est pas écrit dans la lettre mais on comprend à demi-mot) qui veulent mettre la main sur tout ce qui bouge, sur toutes les structures…le complot. Le revoilà, le fameux complot ! Heureusement, la vérité est maintenant écrite noir sur blanc et ce qui disait sous le manteau affiché au grand jour.
On avait bien compris que l'accord municipal des socialistes avec le maire sortant de Louviers était possible dans des conditions normales d'équité et de reconnaissance d'influence des uns et des autres, surtout après les législatives. On avait bien compris que si la gouvernance du maire changeait, on en reviendrait à des comportements que nous jugeons fondamentaux car fondés sur une démocratie active et vivante.On avait bien compris aussi que l'accord n'a pu se faire compte tenu des exigences du maire sur le nombre de délégués PS à l'agglomération : deux sur dix ! On verra le 9 mars au soir combien pèsent les uns et les autres et quelles peuvent être leur légitime demande. Nous savons gré à Guillemette Nos d'avoir traduit en clair ce qui n'était que crypté.

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